Revenons au grip: plus important le dimanche que celui rencontré à Bonneville ou Le Havre, il posera quelques problèmes de mise au point pour les pilotes, qui feront, pour la plupart, des casquettes. Ainsi, les ramasseurs seront mis à rude épreuve tout le dimanche après-midi lors des finales. D’autant plus que ces mêmes ramasseurs auront fort à faire avec le scotch qui se décollera toujours au même endroit (la petite parabole à gauche avant la chicane). Les pilotes, eux, devront modifier leurs trajectoires pour éviter au maximum cette bande de scotch glissante. Rien de bien grave, même si une manche de qualification devra être recourue le dimanche matin car trop perturbée par les passages sous la moquette de certaines voitures... Le balisage sera pénalisant mais pas cassant. Peut-être pas assez pénalisant car il sera facile de couper, sans perdre trop de temps. Certaines voitures passeront du côté de la ligne droite frôlant à chaque fois le télescopage avec une autre à pleine vitesse ! La participation: après l’outrageuse domination de Brunet sur les deux premières manches, la crainte était de voir un faible nombre de pilotes faire le déplacement dans la Drôme. Mais c’est tout de même 28 engagés qui en découdront tout au long du week-end. Certains pilotes de pointe ne feront pas le déplacement, le titre étant probablement perdu pour eux. Dommage, quand on sait que certains rebondissements changeront la physionomie de la course. Mathias Rascol pris par ses obligations professionnelles s’est décidé au dernier moment. Bien lui en pris car il finira 3ème de l’épreuve. Dans le cadre du CF, une course amicale DTM sera organisée. 17 pilotes seront présents, suite au forcing réalisé par Fabien Valantin la semaine précédent la course. L’ambiance sera bonne dans les stands, et dans l’ensemble, les pilotes discuteront assez bien entre eux pour échanger les informations. Sur la piste, le fairplay sera de nouveau de mise, car la plupart des pilotes se côtoient tout au long de la saison et se connaissent assez bien. A noter la participation des frères Delorme, 9 et 10 ans, qui participeront à leur deuxième manche nationale dans cette catégorie. Brushless - le match pathétique Pollet-Villard / Brunet: c’est fou comme l’esprit de compétition anime ces deux pilotes ! Le samedi matin, au début des essais libres, Pierre-François Brunet portera la première estocade en cramant un premier contrôleur Nosram ainsi qu’un moteur. Cela démarre déjà fort. Il changera son ensemble brushless, tandis que Walter Pollet-Villard attendra patiemment son heure en décidant de démarrer la journée lors de l’essai chronométré. Brunet, en cramant un deuxième ensemble brushless, prendra la tête des hostilités. Walter rentrera enfin en course et se verra confronté à des problèmes de coupure auxquels Pierre-François sera lui aussi confronté un peu plus tard avec son 3ème ensemble brushless du week-end. Les deux pilotes opteront pour un rapport plus court, mais rien n’y fera : à la 5ème manche de qualif, Pollet-villard « fume » littéralement son contrôleur et décidera de jeter l’éponge. Brunet, dix minutes plus tard, cramera entièrement son troisième contrôleur brushless. Incroyable ! Les photos parlent d’elles-mêmes. Plus tard, Pierre-François rencontrera aussi des problèmes de top radio une fois un ensemble classique monté sur sa RC12L4. Il se hissera tout de même en finale A, limitant la casse au niveau championnat. Le bilan du combat est sans équivoque : Brunet : 3 contrôleurs, Pollet-Villard : 1 contrôleur. Brunet se verra d’ailleurs remettre un trophée décerné au pilote le plus malchanceux du week-end. Dans la série « je n’ai pas de chance non plus », Philippe Vialla cramera aussi un contrôleur. Plus sérieusement, ces événements laisseront l’ensemble des pilotes dubitatifs quant à la qualité du matériel proposé par les fabricants. Walter Pollet-Villard avait déjà remarqué le côté aléatoire des fabrications de contrôleur, en constatant que parfois, la plaque sérigraphiée est mal ou pas du tout collée sur les transistors. Ceci a pour conséquence l’inefficacité des radiateurs que vous pouvez coller sur cette plaque. A noter que la plupart des pilotes qui utiliseront un ensemble brushless n’auront pas de problèmes. Le tour des stands: chez Associated, la marque toujours la plus représentée, ce sont les préparations des voitures qui varient. Cependant David Mangin nous a présenté un axe de damper ainsi que des axes de roues filetés qu’il commercialisera prochainement. Fabien Risbourg utilisera des protections de différentiel Robinson. Au niveau comportement, le châssis américain se bonifiera tout au long du week-end, en corrélation avec la montée du grip. Première apparition des châssis CEFX C12 (trois exemplaires) dont un parviendra en finale A aux mains de Jonathan Claux. Les voitures sont de boite, rien à signaler donc.
Chez Laje, les chassis utilisés seront les mêmes qu’au Havre. Georges Camicas Aycardi, nous proposera une préparation soignée : modification du système d’ancrage du Té sur le châssis, puce perso placée à l’avant, oreilles tenant les accus supprimées pour plus de facilité. Il semble que les Laje sont toutes différentes, preuve que le constructeur fait évoluer son produit. Philippe Vialla reste le meilleur représentant de la marque en se qualifiant à la troisième place et en finissant cinquième. Chez Corally, pas de nouveautés non plus. Les pilotes font confiance a leur voiture de début de saison, et la SP12X ne semble pas faire plus d’émules que cela. Toujours autant de versions différentes dans les stands : de la SP12M à la SP12X en passant par la Ahoniemi. Les chassis bataves éprouvent des difficultés lorsque le grip est important comme à Porte.
Un seul exemplaire de la Trinity Reflex 12 et non des moindres puisque ce modèle fera la pôle position et remportera la victoire aux mains de Jérémy Limoges. Selon son papa, rien de spécial n’a été fait sur cette voiture dont le setup semblait très adapté aux conditions de grip.
Un exemplaire de la dernière CRC generation X était présent dans les stands. Un tot nouveau train caractérise cette nouvelle voiture. Ce qui frappe, c’est le grand nombre de pièces qui constitue ce fameux train avant. Empilages de pièces, rattrapages de jeu, celui-ci semble très complet, trop complet peut-être. En effet, le pilote « lambda » se noiera sans doute très vite dans la mise au point. Coté électronique, Georges Camicas Aycardi utilisera un élévateur de tension Laje. Les packs lipo font une percée sur les bolides, car légers et petits. On voit aussi de plus en plus fleurir les puces à l’avant des châssis souvent pour manque de place ailleurs et pour éviter les interférences avec le récepteur. Simon Rubet a délaissé son ensemble brushless Nosram au profit d’un ensemble classique avec lequel il se sent plus à l’aise. Les pneus CRC et Jaco sont les plus utilisés, mais les pneus GRP sont de plus en plus appréciés pour leur rapport qualité/prix. Du coté du traitement, le Fish semble contenter de plus en plus de pilotes surtout à l’avant. Pour l’arrière, le CS reste le plus utilisé, même s’il est plus agressif pour les mousses. Les temps de traitement diminueront tout naturellement en fonction de la montée du grip pour atteindre 15 minutes à l’avant pour près de la moitié des pilotes, et 30 minutes à l’arrière pour la moitié des pilotes. La course: Philippe Vialla gardera la pôle provisoire de la troisième manche à la cinquième manche de qualification jusqu’à ce que Jérémy Limoges ne le détrône dans la sixième et ultime manche après un run de huit minutes sans faute et d’une régularité exemplaire. Simon Rubet en profitera aussi pour s’immiscer à la deuxième place. Suivent Vialla, Constanty, Rascol, Brunet, Claux et Etienne. Pierre-François Brunet sauvera donc les meubles en se qualifiant sixième après les événements cités plus haut. Walter Pollet-Villard, qui vivra la même mésaventure, aura moins de chance puisqu’il n’aura pas pu se hisser en haut de classement. Dans la première finale A, Simon Rubet prendra très vite le commandement de la course pour ne plus le quitter malgré la pression de Jérémy Limoges qui finira seulement 34 centièmes de secondes derrière ! Suivent Constanty, Rascol, Etienne, Claux, Vialla et Brunet qui cassera un triangle dans son neuvième tour. Dans la deuxième finale, c’est Rascol qui tire le mieux son épingle du jeu pour l’emporter devant Rubet et Vialla. Limoges finira quatrième suite à une petite erreur. Il sera suivi par Brunet, Constanty, Etienne et Claux. La dernière finale verra Limoges l’emporter devant Rubet, Etienne, Rascol, Claux, Vialla, Brunet et Constanty. Rubet, malgré le forcing effectué ne pourra dépasser le leader dans cette ultime finale. Il se contentera de gérer sa deuxième place, pensant qu’il avait course gagnée en terminant ainsi. C’était mal connaître le règlement puisque à points identiques, c’est le meilleur chrono qui détermine le vainqueur. Jérémy Limoges remporte donc cette troisième manche de championnat de France pour 86 petits centièmes de secondes ! La finale B sera empochée par Jean-François Bechu, la finale C par Fabien Risbourg et la finale D par Jean Delorme. Côté DTM, Fabien Valantin remportera la course devant Michel Berty et Vincent Cavard. Le bilan du week-end: Contre toute attente, le championnat 2006-2007 est relancé suite aux problèmes en cascade rencontrés par Pierre-François Brunet, leader au classement et qui aura vécu une terrible désillusion. Jérémy Limoges, quant à lui, aura été « la révélation » du week-end en s’octroyant pôle et victoire sans trembler ni douter face à des pilotes plus expérimentés que lui. Le suspens durera donc jusqu’au bout et, comme l’année dernière, le titre de champion de France sera attribué à la dernière manche. Chaque pilote aura un mois pour se préparer au mieux afin de faire les bons choix techniques et ainsi limiter au maximum le risque de jouer le titre sur une défaillance du matériel plutôt que sur les qualités de pilotage et de mise au point. Rendez-vous est donc pris mi-février à Montbrison, dans la Loire, où Jérémy Limoges tentera de réitérer sa performance et jouer les trouble-fête tout comme Philippe Vialla, qui aura à cœur de gagner sur ses terres. Mathias Rascol sera le mieux placé pour faire trébucher Pierre-François Brunet tout comme Arnaud Constanty, qui n’a pas dit son dernier mot. Vous l’aurez compris, la course au titre sera plus ouverte que jamais, et chaque événement aura son importance pour l’attribution du titre. Suspens !
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