(article et photos: Karl Jaeger / Copyrights © rcinfos
- adaptaweb)
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Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Tous les fabricants ou presque se doivent de posséder
dans leur gamme un produit d’appel qui permette plus généralement
aux utilisateurs de bien débuter avec la catégorie
choisie. Chez le constructeur Italien Radiosistemi, le Crono Sport
de la dernière cuvée semble d’autant plus indiqué pour
effecteur ses premiers pas en TT thermique, qu’il descend directement
du modèle champion d’Europe en titre couronné en
2005 avec Davide Tortorici : le Crono RS 03. |
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Prise en main:
Bien qu’il s’agisse comme
vous vous en doutez d’une version quelque peu
assagie, orientation loisirs oblige et tarification
revue par
la même occasion à la baisse, la mécanique
qui nous est proposée par le fabricant de Carrare
ne manque pas d’arguments pour séduire
une clientèle qui se veut de plus en plus exigeante.
L’ouverture de la boîte ne déçoit
pas et nous place devant un produit abouti et pratiquement
prêt à prendre du service.
Le contenu dispose
d’une notice traduite en Français et d’un émetteur
deux voies à volant. Seuls les accus de la partie électrique
ne sont pas fournis. On trouve aussi un petit set d’outillage
bienvenu qui permet de réaliser les opérations
d’entretien les plus courantes. Hormis cela,
le Crono Sport comporte une mécanique assemblée
d’usine complétée d’un moteur
3,5 et de ses servos. |
L’emballage
dans lequel est commercialisé le Crono Sport diffère
quelque peu de celui du kit compétition du Crono
RS 03. On retrouve donc l’auto présentée
dans une immense boîte vitrine. Avantage direct
pour le consommateur : l’authentification immédiate
du produit au travers de sa carrosserie. |
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La carrosserie du Crono Sport est en lexan.
Il s’agit
rigoureusement de la même que celle du RS 03 à la
seule différence qu’elle apparaît ici entièrement
peinte et décorée. L’esthétique
flatteuse est en tous cas bel et bien au rendez-vous |
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Cette version Sport du Crono s’identifie comme étant
la plus abordable de la gamme en rapport du RS 03. Elle dispose d’une
mécanique pré assemblée au côté de
laquelle siège son moteur 3,5 ainsi que tous les périphériques
radio. Les fondements internes de cette machine ont puisé malgré tout
leur source d’inspiration auprès du modèle phare
de la marque qui a décroché en 2005 un nouveau titre
de champion d’Europe, en plus du titre de champion d’Italie. |
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La radio livrée dans le kit est un modèle
deux voies à volant sous traité par Futaba bien connu
que l’on retrouve également
sur bien des productions HPI, pour ne citer que celles-ci.
L’équipement
compte aussi une clé à étoile pour effectuer
les opérations
de démontage des roues et de la bougie, ainsi que quelques
clés allen qui permettent de traiter la plupart des opérations
de maintenance à exécuter avec le temps. |
Côté réglages offerts par la radio, on dispose
des deux inverseurs de sens de rotation à gauche du volant,
puis des potentiomètres de gaz et de direction qui servent à aligner
les neutres. Il faut toutefois préciser que ceux-ci sont
calés au millimètres près, d’origine. |
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Le servo de direction RSS-2 est donné d’origine pour
six kilos en ce qui concerne le couple. Il fait preuve
d’une
rapidité dans la moyenne et n’éprouve aucun
mal à déplacer les roues jusqu’en butée
lorsque l’auto se trouve en position statique. |
La platine radio diffère sensiblement de celle d’un
RS 03. On remarque ici un servo de direction monté en hauteur,
façon RS 01. L’ensemble des tringleries est monté avec
précision, de sorte que le moteur accélère
sur toute la course de son carburateur, freine et tourne jusqu’en
butée sans avoir à effectuer quelques retouches que
ce soit par rapport aux réglages de base. La boîte
radio est en revanche reprise au RS 03. Elle possède des
dimensions généreuses qui permettent d’inclure à l’intérieur
le récepteur de l’installation et les accus. |
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Il reste à installer les accus dans le socle porte pile
prévu à cet effet qui se trouve logé à l’intérieur
du boîtier radio. Un cordon relié à un interrupteur
est déjà mis en place. Celui-ci cadre parfaitement
avec une utilisation loisir du véhicule. |
Un châssis en AU 4G supporte toute la mécanique.
Il est fraisé et comprend des bavettes de protection en nylon
souple. Il est légèrement plié sous la cellule
avant comme celui du RS 03. |
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Le châssis voit apparaître une petite variante par
rapport à celui du RS 03. Un bossage apparent s’invite
en effet à bord de manière à libérer
le passage du couple de transmission du différentiel. Les
masses sont donc au plus bas. |
Le réservoir est le dernier modèle conçu
par le fabricant. Il est monté sur des plots de fixation
souples et comporte une prise de pressurisation intégrée
sur le haut du bouchon. Le sens d’ouverture pour effectuer
le remplissage, est inversé. Un système qui se veut
bien plus pratique pour faciliter la tâche du mécanicien,
lorsque l’on est en course. |
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L’aileron bi plan est du genre indéformable, donc
incassable. Son incidence demeure variable par le biais de son support. |
L’équipement pneumatique fournit les nouveaux
modèles Cross Ellegi, montés, moussés,
collés, dont la structure des crampons en forme
de croix vient d’être renforcée. |
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Le
train avant:
Sa géométrie ne reprend
ni plus ni moins que les épures du modèle
champion d’Europe actuel, à quelques variantes
près, dont notamment une largeur de voie aux côtes
maximales qui est le gage de stabilité pour une
auto de ce type.
L’inventaire détaillé nous
place d’entrée de jeu en présence
de doubles bras de suspension triangulés, raccordés à des
fusées sur rotules.
Ces dernières sont
en aluminium et équipées d’un dispositif
anti-déchapage matérialisé sous
la forme de rondelles cuvette. Elles incluent d’autre
part des rotules spécifiques surélevées
pour raccorder les biellettes de la direction.
Un système
qui permet de réguler la prise d’ouverture
des roues à l’enfoncement pour conserver
une neutralité de cap dans les phases de plongée
où de cabrage du châssis, à l’accélération
et au freinage. Sinon, nous retrouvons tous les réglages
comme le pincement et le carrossage, accessibles ici
au travers de pas inversés. La châsse peut
en outre être modifiée selon que l’on
restructure la répartition des cales qui se trouvent
de chaque côté des bras de suspension supérieurs.
La seule absence notoire concerne la
barre anti-roulis, bien que des attaches soient tout
de même prévues sur les supports pour en
faire usage en option. |
Le train avant autorise un rayon de direction plutôt
généreux qui rend l’auto particulièrement
agile dans les courbes. Ses épures restent typées course,
et proposent à la clientèle tous les réglages
appropriés pour la discipline. |
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On remarque l’absence de barre anti-roulis à l’avant.
Celle-ci sera compensée en partie par la variété d’ancrages
offerts par le support principal qui retient les amortisseurs. La
cellule est bien sûr identique à celle du modèle
champion d’Europe. L’étroitesses de ses capots
permet de composer avec des bras longs qui favorisent la filtration
des bosses. |
La finition de l’auto est des plus
soignée. Les biellettes de direction bénéficient
notamment de rotules surélevées qui annulent
toute variation d’ouverture à l’enfoncement. |
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Les fusées avant sont en aluminium et possèdent
comme on peut voir un angle de pivot décentré.
Les rotules de liaison installées sur les triangles
sont pour leur part équipées de rondelles
cuvette qui évitent les déchapages intempestifs. |
Radiosistemi a tenu à préserver
la qualité de
fabrication sur cette version Sport. La présence
de ce magnifique support de triangles en ergal à l’avant,
viendra confirmer le propos. Les deux axes du save servo
s’en trouveront par la même occasion rigidifiés. |
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Les triangles de suspension du Crono Sport sont les même
que ceux du Crono RS 03. Ils procurent un angle de châsse
variable sur une amplitude assez prononcée à l’avant.
Le consommateur est ainsi en présence d’une
voiture qui demeure réactive en toute circonstance
quelque soit le profil du circuit sur lequel il est appelé à évoluer. |
Les triangles avant sont composés de deux parties.
La chape rapportée à leur extrémité pourra être
décalée de sa base en intercalant une où plusieurs
rondelles de différentes épaisseurs, de façon à pouvoir
modifier la largeur de la voie. |
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Le train avant est entièrement
triangulé. Sa suspension lui procure des débattements
du même niveau que ceux des voitures de la concurrence. |
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Le
train arrière:
Largement inspiré de celui qui
officie sur le Crono RS 03, il a en revanche été réduit à une
expression plus édulcorée.
Le support d’amortisseurs
accolé à la cellule traduit tout d’abord
cette impression.
Moins épais (seulement 3 millimètres
d’épaisseur, contre un bon quatre pour le
modèle Pro), il apparaît également
un peu moins sophistiqué concernant les réglages
de prise de carrossage, bien que suffisamment complet
au demeurant.
Les fusées ne permettent pas d’intervenir
sur la longueur de l’empattement. Elles comportent
en revanche plusieurs ports d’attache pour maintenir
en place les tirants supérieurs.
Cet essieu dispose quoiqu’il
en soit d’une structure bien rigide
et autorisant l’accès au pincement par une cale fixe rapportée
en porte à faux du châssis, ainsi qu’à l’anti-cabrage
au travers d’une cale très épaisse en ergal, positionnée
sous la noix de cardan du pignon d’attaque du couple conique.
Les triangles
inférieurs demeurent identiques à ceux relevés sur le
RS 03 : standardisation oblige. |
Le train arrière est bien campé sur ses
voies larges. Il reçoit une transmission aux roues
qui se réalise au travers de cardans droits à boules
goupillées |
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La cellule arrière est logée en porte à faux
du châssis. Elle ne comporte pas de barre anti-roulis,
mais propose en revanche un support très fournis
en ce qui concerne les attaches de tirants qui conditionnent
la prise de carrossage. |
Les porte fusées arrière sont fixes et ne permettent
pas de modifier l’empattement de base. |
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Le chiffre quatre prédomine à l’arrière
puisque quatre points d’ancrages sont dédiés
aux amortisseurs au niveau des bras, ainsi qu’aux supports
de fusées, pour pouvoir cette fois choisir la fixation la
plus adéquate pour faire varier la prise de carrossage à l’enfoncement. |
Les tirants arrière supérieurs comprennent des pas
inversés pour pouvoir modifier le carrossage. |
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Le Crono Sport bénéficie des mêmes bras de
suspension que ceux du Crono RS 03. Leur dessin épuré ne
nuit en aucun cas à leur rigidité. |
Comme à l’avant, la cellule arrière
fait l’impasse
sur la barre anti-roulis. Les logements son néanmoins présents à bord
pour ceux qui souhaiteront par la suite acquérir celle-ci
en option.En revanche, la cale de pincement interchangeable
est d’actualité, et procure un angle d’origine
d’environ
deux degrés. On remarque que les axes qui supportent les triangles
ne comprennent pas de circlips : un plus pour la fiabilité. |
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Une cale d’anti-cabrage en aluminium
de quatre millimètres d’épaisseur,
siège d’office à l’avant de
la cellule arrière. Notez les bagues d’arrêt
qui verrouillent les axes des triangles à la place
des circlips.
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La transmission:
Elle reprend l’héritage des déclinaisons
RS et bénéficie du soutien de couples de transmission
en acier traité à denture hélicoïdale.
Sinon, trois différentiels à pignons
coniques sont de mise. Il s’agit de modèles analogues à ceux
du RS, garnis de quatre satellites à l’intérieur,
et d’une couronne plastique apparente au centre, pour assurer
la liaison principale avec la cloche d’embrayage.
L’ensemble
de la transmission est bien entendu monté sur des roulements à billes.
Les cardans de roues s’apparentent à des
modèles
de type homocinétiques en acier à l’avant,
et à boules goupillées à l’arrière,
alors que ceux du centre sont pour leur part en aluminium.
A
signaler aussi, qu’à l’instar de son grand
frère
aîné, le Crono Sport bénéficie d’un
système de frein sérieux qui comporte des disques
en Ferrodo indépendamment fixés sur les noix des
axes de sorties du différentiel central.
De quoi offrir
ce qui se fait de mieux en matière de réglage de
prépondérance. |
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Comme sur la version ultra compétition, les impératifs
de la conception ont tenu à respecter un cahier
des charges rigoureux visant à réduire le
poids de l’auto et des masses en mouvement. Les deux
cardans à boules de la transmission centrale sont à ce
titre en aluminium. |
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Les cardans de roues sont des modèles homocinétiques
en acier. Ils sont monoblocs. |
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La transmission centrale comporte un différentiel à pignons
coniques similaire à celui du RS 03, mais seulement équipé ici
d’une couronne en plastique. La partie affectée au
freinage dispose quant à elle de disques séparés
fixés à la sortie des noix, qui permettent une balance équitable
de la prépondérance entre l’avant et l’arrière.
Remarquez les petits ressorts qui sont intercalés entre les
plaquettes, pour éviter le frottement permanent des disques
lorsque ceux-ci prendront du jeu dans le temps. |
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Un moteur spécifique a été développé par
Radiosistemi pour propulser l’auto. Il provient de source Taïwanaise.
Celui-ci comporte un lanceur à main à ficelle ainsi
qu’un carter traité. La technologie interne fait appel à une
chemise à 3 transferts, avec un piston moulé et un
vilebrequin traité. |
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La motorisation:
Elle fait appel à un nouveau carter « made
in Taiwan » dont les principales caractéristiques
font état d’un carter traité équipé d’un
lanceur à tirette pour l’accomplissement de la mise
en route.
Ce moteur est un trois transferts, et possède
un embrayage trois points.
Sa sortie d’échappement
arrière débouche sur un pot en aluminium sécurisé en
latéral par un arrêt rapporté au châssis.
Il dispose d’un carburateur à tiroir tout plastique
muni de deux vis pointeau de reprises pour régler l’accélération
depuis le bas régime.
Son filtre à air est en revanche plus typé piste,
car seulement composé d’une simple mousse.
Bien que
n’ayant posé aucun problème durant l’essai,
il nous semble quand même plus recommandable d’en changer à la
première occasion.
Nous vous conseillons d’opter sans
plus tarder pour un modèle plus conventionnel à doubles
mousses, dont Radiosistemi possède plus d’un exemplaire à son
catalogue. |
Le carter est équipé d’une tête
de refroidissement généreuse dans ses dimensions.
Cela se traduit en fonctionnement par un moteur qui ne
chauffe pas énormément, et qui se révèle
facile à régler. |
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Le filtre à air constitue la seule fausse note
du kit. Il est vraiment léger pour pratiquer le
tout terrain. A revoir donc au plus vite ! |
Le système d’échappement adopte un coude dernier
cri dont le profil décrit une courbe parabolique, pour une
expulsion des plus rapide des gaz brûlés. Notez que
le coude est entièrement poli. |
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Un échappement en aluminium poli est fourni avec
le moteur. Son immobilisation au châssis s’effectue
dans les règles, mais il ne permet pas de s’engager
en compétition dans la configuration d’origine,
puisqu’il ne comporte aucun numéro d’homologation. |
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La
suspension:
Elle fait dans la qualité en
proposant des amortisseurs à grands débattements
qui s’inscrivent dans la lignée de ceux
du RS 03, à l’exception près de leur
coloris qui a viré ici à l’argent
mat.
Les corps traités sont traversés
par des tiges en acier de trois millimètre de
section dont le système d’étanchéité attribué à des
joints en silicone remplit correctement son rôle.
L’hydraulique de base privilégie
plutôt
la souplesse. Quant aux ressorts, il ne s’agit
ni plus ni moins que des nouveaux modèles jusque
là réservés au RS 03 en option,
dont Davide Tortorici a déjà fait l’éloge
sur son auto depuis la fin de la saison dernière.
Nous
découvrons à bord de l’auto
les modèles rouges qui correspondent à une
dureté des spires moyenne, tout à fait
adaptée à la discipline.
Un système
par cales emboîtées en force est toujours
en vigueur pour ajuster leur tension.
Enfin, il faut
souligner l’importance attribuée aux attaches
supérieures, qui reprennent un support spécifique à pas
hexagonal. Cela réduit en principe les risques
de voir les vis des fixations se plier à la suite
de chocs.
Comme sur la version la plus aboutie,
les supports respectifs des cellules offrent une belle
diversité de
variantes d’inclinaisons. Un peu moins fournis
toutefois que ceux en vigueur sur le RS, ils marquent également
le pas en ce qui concerne l’épaisseur, puisque
le relevé nous donne ici trois millimètres,
contre quatre sur ce dernier. |
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Les amortisseurs à volume constant sont du même acabit
que ceux du RS 03. La seule différence notoire apparaît
au niveau de l’anodisation, laissée plutôt brute
de fonderie dans le cas présent. Radiosistemi a choisi de
livrer l’auto avec les derniers ressorts rouges, déjà employés
en compétition par Davide Tortorici. Il s’agit de modèles
de dureté medium qui conviennent sur la plupart des circuits.
Le réglage de tension par cale est conservé. |
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Les fixations hautes d’amortisseurs sont équipées
de supports hexagonaux en aluminium qui fiabilisent la
portée des bouchons sur un coussin en caoutchouc
souple rapporté. Ce système qui a largement
fait ses preuves en tout terrain assure aussi une bonne
tenue de la vis dans le temps. |
Le support amortisseurs avant mesure trois millimètres d’épaisseur
et délivre des ancrages décalés qui permettent
de modifier la garde au sol en supplément de l’inclinaison. |
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Le support amortisseur arrière est quand même
un poil moins étoffé que celui d’un
RS 03. Il joue néanmoins la tendance actuelle en
délivrant pas moins de huit positions pour modifier
l’inclinaison. Son épaisseur a été réduite,
et passe ici à trois millimètres, contre
quatre pour le RS 03. |
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L’essai:
Compte tenu d’un équipement
pneumatique de choix proposé d’origine (autrement
dit les tout derniers modèles Cross du fabricant
Ellegi), nous n’allons pas nous priver pour emmener
notre Crono Sport sur une véritable piste pour le
mettre à l’épreuve.
Le moteur, qui démarre
très facilement, nous
place tout de suite dans l’ambiance.
Il partira après
huit coups de lanceur seulement et tient impeccablement
le ralenti, juste un poil haut, que l’on doit par
conséquent baisser un peu pour que l’auto
se stabilise sans l’aide du frein. Avec le compromis
offert par les trains roulants, autant avouer que cette
voiture se démarque de la concurrence par son extrême
facilité à piloter. Il faut préciser
que l’empattement demeure tout proche de la configuration
la plus longue autorisée par la règlementation,
la largeur des voies proche du maximum autorisé également,
se chargeant de faire le reste pour aider l’utilisateur.
La
tendance immédiate est au sous virage toutefois,
si bien qu’il faut ne faut pas se prendre au jeu
de vouloir remettre les gaz trop brutalement à l’extraction
des cordes, sous peine de sortir carrément des limites
autorisées par la piste. Il y a malgré tout
une contrepartie positive qui se répercute au niveau
de la tenue du train arrière, impérial de
stabilité malgré l’absence de la barre
anti-roulis.
Les suspensions assez souples remplissent
de leur côté leur rôle, offrant la possibilité de
remettre gaz sur l’angle sans que le châssis
se mette pour autant à louvoyer, tandis que la motricité demeure
au même niveau que celle dont fait preuve le grand
frère aîné : le RS 03.
Au chapitre
du moteur, il ne fait aucun doute sur le fait qu’il
y a suffisamment de puissance pour s’initier. Progressif,
le 3,5 emmène l’auto vers une vitesse de pointe
honorable, et il consomme peu.
Le bougre nous a en effet
gratifié d’un réservoir vidé en
un peu plus de dix minutes. Une sorte de record pour la
catégorie !
Le pot se montre quant à lui
plutôt bruyant. Sa sonorité du diable a tendance à amplifier
les vitesses atteintes.
En le maltraitant à la limite, le Crono Sport continue
malgré tout à afficher une belle constance
de ses performances, tout en offrant des décélérations à la
hauteur, et qui semblent ne jamais vouloir faiblir. |
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Le comportement du Crono Sport en action aura reflété bien
des similitudes avec celui de son aîné le RS 03. Il
faut mettre au crédit de cette auto sa stabilité à tout épreuve
qui la rend facilement exploitable, jusqu’à 90% de
ses possibilités. Passé ce cap, exploiter le potentiel
relève quand même plus du pilotage, au même titre
que n’importe quel modèle en lice. |
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Conclusion:
Le Crono Sport jusqu’à présent
méconnu dans le créneau débutant,
semble avoir plus d’une corde à son arc
pour s’attirer les faveurs du public.
Ses performances en ligne avec celles
d’authentiques engins de compétition reconnus
du milieu, le place parmi les bonnes affaires commerciales
du moment.
Et comme le tarif affiché paraît
plutôt bien ciblé au regard de l’équipement
fourni, il y a tout lieu de penser que cette voiture
est bien engagée dans la voie du succès. |