Championnat de France
1/8 piste
Manche 1 à Marseille
:
(article et photos: Karl Jaeger / Copyrights © rcinfos
- adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Le mois de mars symbolise d’ordinaire le
démarrage des championnats de France. Cette année,
l’une des premières rencontres à impliquer
les passionnés de voitures thermiques concernait la catégorie
piste 1/8e. Celle-ci accueillera en périphérie
de la ville de Marseille, 86 engagés qui s’en donneront à coeur
joie pour venir à bout d’un tracé éprouvant
pour les machines en raison d’une succession d’enfilades
menaçant l’équilibre des châssis, et
de conditions météo perturbées par le mistral.
L’ambiance
Marseille
est avant tout connue pour son vieux port et la filmographie
de Marcel Pagnol
qui est rattachée à ses
environs. Sa célèbre Bouillabaisse et les avatars
concernant son club de football ont également bâtis
une partie de la réputation de cette ville du sud.
Marseille et le PSG : une histoire qui vous parle peut être
?
Associée
depuis la nuit des temps où presque à la
pratique de la voiture radio commandée, la ville possède
un circuit très rapide qui s’étend sur
un bon 340 mètres de développé permettant
de recevoir aussi bien les autos 1/5e qu’1/10e. Le club
Marseille Mini Modèle chargé de l’organisation,
proposera pour la circonstance tout l’agrément
souhaité pour
satisfaire les pilotes présents sur les lieux, malgré le
froid régnant. Aucun souci ne sera observé au
niveau du chronométrage. La qualité de restauration
sera de son côté tout à fait dans la norme.
Enfin, la remise des prix sera bouclée juste après
17 heures : ce qui relève de la performance à ce
niveau, étant
donné le nombre d’inscrits.
L’actualité:
RB Product figurait parmi
les importateurs où fabricants à proposer
le plus de nouveautés sur cette rencontre. A commencer
par la nouvelle gamme de moteurs dévoilée en substance
lors du salon de Nuremberg qui se nomme Speedline, et au sein
de laquelle figure les moteurs Xenon. Ces moteurs équipaient
déjà les voitures officielles engagées par
l’importateur telles que celle de Franck Bestel. Deux versions
sont disponibles avec le Xenon 7 transferts à chemise
ABC, puis le Xenon R à chemise aluminium.
RB propose également
le carburant Runner Time pour un usage compétition ainsi
que toute la gamme de pneumatiques GRP à l’exception
des gommes grosse échelle 1/5E. La voiture utilisée
en course par l’importateur Isérois est bien sûr
la dernière évolution 960 RC de la Serpent. Des
nouveautés
telles que des supports de triangles avant réglables en
aluminium ou un châssis traité apparaissent ici
et là. D’autre part, la cellule avant est maintenant
protégée par un socle en carbone qui vient combler
l’allégement pratiqué sous la partie avant
du châssis. Autre
figure incontournable des paddocks : le motoriste JP Racing
qui est venu
avec dans ses valises le dernier
né de chez
Novarossi, le 35 Plus 21 Race, qui propulse le nombre de transferts
de chemise à neuf transferts, pour un diamètre
du vilebrequin qui s’établit à 14,2 millimètres.
Cette version piste élaborée sans concession
pour donner le meilleur d’elle même sur toute la
plage d’utilisation,
s’accompagne d’un pot d’échappement
in line Efra 2052 dont la chambre interne est sensiblement
différente
des précédents modèles. JP Racing équipe
aussi certaines autos de pièces spéciales fabriquées
en titane comme des cardans de transmission et un axe de boîte,
disponibles pour l’instant pour la Mugen MRX4.
De leur
côté, les Evolva 2005 Réplica se montraient
assez sereines chez le fabricant Kyosho. Les autos comportent
une géométrie avant plus élaborée
autorisée
par les supports de bras supérieurs réglables
en alu, comme chez Mugen ou Serpent. Les pilotes ont surtout
la possibilité de
pouvoir désormais intervenir pour raccourcir l’empattement
sur les circuits sinueux, grâce aux triangles qui se
déplacent
sur la longueur du châssis. On relèvera en pièces
additionnelles, la venue de cardans homocinétiques
sur l’auto
du vainqueur de la catégorie Elite (Arnaldi), puis
du sauve servo Shimo en aluminium qui procure plusieurs choix
d’Ackerman.
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C’est une Kyosho qui s’emparera
du meilleur temps dans la catégorie National B.
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Il s'agit en l’occurrence, de l’Evolva
de Jérôme Papaconstantinos, qui s’imposera également
après les trente minutes de finale réglementaires.
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Les dernières options furent remarquées à bord
des Evolva, comme ici où nous pouvons découvrir
les berceaux en aluminium qui desservent les axes de fixation
des triangles supérieurs du train avant. Ces nouveaux
supports tolèrent de plus, deux ancrages possibles
au niveau des axes, pour pouvoir rendre l’auto plus
directive selon les tracés.
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Jérôme utilisait des amortisseurs
Mugen issus de sa concurrente directe la MRX4, avec leurs
ressorts durs débarrassés de toute anodisation.
On peut apercevoir ici la petite cale de 3mm environ, entre
le triangle supérieur et le porte fusée. Un
réglage de géométrie spécifique à ce
tracé afin de rendre l’auto moins apte à décrocher
en sortie de courbe.
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Les boîtes de vitesse employées
font toutes référence aux versions allégées
proposées par les fabricants au niveau des pignons
de cloche. Cela constitue un bon moyen de gagner sur l’inertie
pour renforcer le pouvoir des autos à l’accélération.
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Cette version du train avant possède
des triangles mobiles qui autorisent à présent
le changement de l’empattement à bord de l’auto.
Nous pouvons apercevoir aussi le support avant en carbone
dont les ancrages sont plus couchés, ainsi que le
sauve servo option Shimo en aluminium qui permet de modifier
l’effet Ackerman.
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La victoire revient de droit au motoriste
Picco en catégorie National B, grâce au P 21
Evo, dont les dernières moutures retouchées
ont gagnées en tours à haut régime pour
se hisser au niveau de la concurrence.
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Sur les Mugen MRX4 et MRX4
R, les triangles plats seront à l’ordre
du jour à l’avant sur quelques autos dont celles
de Richard Volta où de Nicolas Guillot, notamment.
Les modèles
de série arc boutés posaient en effet parfois
problème
en générant des touchettes contre la carrosserie,
de nature à perturber la tenue de route. C’en
est donc terminé ! Quelques châssis de la marque
reprennent des pièces
d’origine Kawahara, souvent affiliées aux voitures
de la gagne.
Les moteurs les plus variés occuperont
sinon la totalité du
parc auto. La palme de la nouveauté revenant sans
conteste au dernier BP 735 qui se démarque de ses
concurrents par son carter en deux parties et son degré de
préparation
assez poussé. Chez Picco, les Evo et Evo 2 sont utilisés
par les pilotes, avec en prime quelques carters ayant bénéficié d’une
préparation Edouardo Picco. JP Racing reste quoiqu’il
en soit très fortement représenté avec
ses FX 21 pourvus de huit transferts et de roulements céramiques.
Les aficionados de chez RB conservent pour leur part en majorité le
C5 et son évolution le C5 BB qui comporte un timing
plus agressif et des boosters optimisés. Voilà pour
l’essentiel.
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Dans la lignée du 21
Plus découvert pour motoriser les TT, Novarossi propose
une version piste "Race" à 9
transferts, avec axe de bielle fixé plus en hauteur
dans le piston. Ce moteur longue course observe en supplément
une réorganisation de l’organigramme des transferts à l’intérieur
de son cylindre, pour du boost à revendre sur toute
sa plage d’utilisation.
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Nouvel échappement in line chez
Novarossi, le 2052 Efra. Visuellement plus court et doté d’un
volume plus conséquent que ses prédécesseurs,
ce pot est conçu pour fonctionner en parfaite osmose
avec le nouveau moteur 21 Plus de la cuvée Race. Il
devrait apporter une amélioration significative de
la vitesse de pointe.
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RB Product présentait sa nouvelle
gamme Speedline dont est issue le nouveau moteur Xenon que
nous voyons ici.
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Deux versions vont faire leur apparition
pour des performances encore plus ciblées compétition,
avec des vilebrequins communs de 14,2 mm, et une chemise
en aluminium sur la version super compétition Xenon
R.
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Chez RB nous avons pu observer un nouveau
carter in line visible sur le dernier moteur Xenon de la
gamme Speedline. Le bâtis de fixation se prolongent à présent
jusqu’au roulement avant, de manière à offrir
une rigidité plus affirmée qu’auparavant.
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Nous vous en parlions des moteurs BP après
notre visite à Nuremberg. Quelques semaines seulement
après la clôture du salon Germanique, les voici
déjà en France, puisque notre tour d’horizon
des stands nous permettra de découvrir cette unique
exemplaire du fameux 735 à carter en deux parties,
aux mains d’un pilote Niçois.
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Chez BP Racing, nous pouvions découvrir
un échappement in line spécifique au moteur
735, qui vient de voir le jour. Celui-ci porte la dénomination
Efra 2012.
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Les qualifications:
Deux catégories vont
entrer en confrontation séparée, avec d’un
côté les voitures inscrites en National B, puis de
l’autre celles des pilotes de notoriété que
l’on retrouve en Elite.
Dans la première,
Jérôme Papaconstantinos réussira à placer
son Evolva Kyosho pour une seconde d’avance sur Stéphane
Van Poucke. Ce pilote originaire de la région et affilié au
club organisateur prend, donc la pole position à l’issue
des trois manches. Onze pilotes auront réussi à boucler
les seize tours sur cinq minutes, parmi lesquels on trouve aussi
dans l’ordre Damien Clerc sur Kyosho Evolva, puis Rémy
Puyrajoux sur Mugen MRX4, et Mickaël Tequi sur Serpent 960.
A noter qu’aucun participant n’est qualifié en
finale directe dans cette catégorie. Tout le monde devra
donc en passer de nouveau par les demies pour l’accession à la
finale.
Dans la catégorie Elite,
Bernard Alain Arnaldi va se montrer le plus rapide avec une Evolva
2005 Réplica. Il se placera en première ligne avec à ses
côtés la Mugen MRX4 R de Richard Volta, et celle de
Nicolas Guillot. Marc Pomponio, déjà remarqué l’an
passé pour ses performances accomplies lors des championnats
du monde à Messine obtient le quatrième temps. Voilà pour
les quatre pilotes directement qualifiés d’office
pour la finale. Derrière, Adrien Siegfried, Stéphane
Bouche et Laurent Zatla se partageront les seconds rôles
dans un mouchoir de poche. La première Serpent du classement
arrivera en neuvième position, conduite par Franck Bestel.
Elle sera rejointe par celle de son compagnon de team pilotée
par Sébastien Danton.
Finale National B:
Petit récapitulatif avant le départ.
A l’issue des demi finales, Jérôme Papaconstantinos
a repris son numéro un sur la grille. A ses côtés,
vient se loger la Serpent 960 d’Anthony Abisset, qui a écarté Stéphane
Van Poucke de sa deuxième place promue après les
qualifs. Bruno Bec et une autre Evolva suivent en troisième
position. Ils précèdent Rémy Puyrajoux sur
une MRX4, puis Cédric Casamatta et Mickaël Tequi. La
septième place sera occupée par Philippe Regolle
sur une Serpent 960, qui se retrouve côte à côte
avec la MRX4 d’Antoine Gaschet. Damien Clerc et Philippe
Cima occupent quant à eux la fin de grille. En conclusion,
cela nous fait quatre Kyosho Evolva pour quatre Serpent 960 et
deux Mugen MRX4.
Le délai de la course est fixé à trente
minutes. La procédure de départ subit un bel embouteillage
duquel s’échappe en tête l’Evolva des
Jérôme Papaconstantinos. Celle-ci va se retrouver
prise en chasse par la Serpent 960 d’Anthony Abisset qui
tente déjà de porter quelques attaques sur le Marseillais.
Mais ce dernier ne s’en laisse pas compter et poursuit son
petit bonhomme de chemin. Cédric Casamatta est l’un
des premiers intervenants à devoir rentrer aux stands de
façon prématurée. Sa mécanique vient
de le trahir. Cela fait bien les affaires de Mickaël Tequi
qui s’empare de la sixième place, et dont la 960 commence
tout doucement à regagner du terrain perdu sur l’Evolva
de Bruno Bec. Les deux hommes se livrent une lutte à couteaux
tirés, entamant une série de chassés croisés
au fur et à mesure des dépassements avec les attardés.
A près de la moitié de course, Jérôme
Papaconstantinos s’est déjà nettement détaché et
compte déjà plus d’un tour d’avance sur
Anthony Abisset. Celui-ci aligne des tours réguliers, mais
doit remettre un petit coup de boost de temps à autre, car
la MRX4 de Rémy Puyrajoux ne compte qu’un demi tour
de retard et pourrait revenir le déloger de sa deuxième
position.
Nous en arrivons au quatrième ravitaillement déjà,
et entre temps, Damien Clerc a lui aussi été lâché en
cours de route. Il occupait pour l’heure une positon de fond
de classement. Tout s’accélère enfin lorsque
Jérôme Papaconstantinos inflige un deuxième
tour dans la vue à Anthony Abisset. Dès lors, « Papa » sait
qu’il a course gagnée, car il ne reste plus que quelques
minutes à courir pour rallier l’arrivée. Si
Rémy Puyrajoux ne peut plus revenir à ce stade sur
la 960 d’Abisset, il n’en va en revanche pas de même
concernant l’Evolva de Bruno Bec, qui est maintenant en mesure
de revenir sur la Serpent de Mickaël Tequi. Ce dernier est
maintenant en passe de porter une attaque décisive sur son
adversaire. Ce qui va finir par se concrétiser quelques
instants plus tard après la courbe relevée. Bruno
Bec passe donc en quatrième position. Il contiendra alors
jusqu’au bout Tequi et sa Serpent, tandis qu’en tête,
Papaconstantinos engrange un tour supplémentaire d’avance
sur Abisset, qui lui donne définitivement raison de la victoire.
Finale Elite:
Alors que la finale précédente tablait
sur trente minutes de course, celle-ci se déroule en revanche
sur 45 minutes. Il faut dire que nous avons là à faire
avec les pilotes les plus chevronnés de la discipline, qu’il
faut impérativement motiver en vue des championnats d’Europe
qui se dérouleront en juillet prochain à Staffanstorp,
en Suède. D’où la nécessité de
prendre les bonnes habitudes.
Mais trêves de palabres, le
départ est donné et le pole man Bernard Alain Arnaldi
s’empare tout de suite du commandement, avec à ses
côtés la Mugen MRX4 d’Adrien Siegfried qui a
bondi depuis son numéro 5 sur la grille. Nous pouvons formuler
la même remarque à l’égard du champion
de France en titre Richard Volta, qui se montre déjà pressant
sur Adrien pour essayer de lui subtiliser la deuxième position.
Derrière, la résistance s’organise, les uns
tentant aussi de profiter du froid et de ce satané mistral
qui déconcentre les concurrents pour tirer profit des opportunités
qui se présentent. C’est ainsi que nous retrouvons
Franck Bestel et sa Serpent 960, puis Nicolas Guillot avec sa MRX4 à moins
de dix secondes des leaders alors que nous n’avons pas encore
entamé la valse des ravitaillements. Romain Picard ferme
quant à lui la marche et se trouve cantonné au rôle
d’attardé. La tenue de route de son véhicule
semble se dégrader au fur et à mesure des tours.
Le fait est cependant, que les deux hommes qui tiennent les rennes
de la course se nomment pour le moment Bernard Alain Arnaldi et
Richard Volta. Mais alors que ce dernier semble maintenant en mesure
de tenir la cadence imprimée par l’Evolva qui le précède,
son auto vient à s’immobiliser au beau milieu de la
ligne droite du circuit. Le moteur est calé. Richard tente
de repartir, mais les causes de son arrêt sont apparemment
plus sérieuses puisque sa radio ne répond plus. Le
champ à présent parfaitement libre, Bernard Alain
Arnaldi peut donc à ce stade continuer à accroître
son avance, même s’il doit continuer à surveiller
dans ses rétros Adrien Siegfried, qui n’est pas encore
vaincu pour autant.
La bagarre redouble en revanche d’intensité entre
Nicolas Guillot et Stéphane Bouche, qui a mis le turbo pour
remonter sur la meute. Ce dernier est plus rapide au tour, et cela
ne va plus tarder à se confirmer étant donné qu’il
ravit la troisième place à son adversaire à la
treizième minute de course. Le record de piste est signé en
18.17 secondes par Arnaldi. Quelques mésaventures vont s’abattre
alors sur les concurrents comme Franck Bestel, qui ne réchappera
pas d’une sortie de piste pour le moins périlleuse.
Son train avant endommagé ne lui permettra pas de repartir,
et c’est l’abandon peu avant le cap de la mi course.
Cédric Casamatta doit lui aussi capituler peu de temps après,
suite à une rupture mécanique. Accentuant encore
son avance qu’il porte maintenant à plus d’un
tour sur Adrien Siegfried, Bernard Alain Arnaldi a le champ libre
pour se livrer à un véritable festival. Son Evolva
domine parfaitement la situation et tourne autour de tout le monde.
Mais la course est encore loin d’être terminée,
car Stéphane Bouche retardé, tente de faire le forcing
pour revenir sur la voiture de Siegfried. Le pilote de la Sarthe
a encore sur sa route la MRX4 de Nicolas Guillot qui lui barre
l’accès au podium. Mais comme d’un coup de baguette
magique, Guillot va faire une bougie et doit rentrer aux stands à la
28e minute. Arnaldi, Siegfried et Bouche, voilà donc le
nouveau tiercé de tête qui restera dès lors
inchangé jusqu’à l’arrivée.
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