Championnat de France
Elite 1/8 Buggy
2006 - manche 1 à Pierrefeu du Var:
(Reportage: Karl Jaeger / Copyrights © rcinfos
- adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Comme chaque année,
il aura fallu patienter quelques longs mois d’un hiver rigoureux
pour voir à nouveau se confronter toutes les forces en présence
du tout terrain Français. Un événement qui
se déroulera à l’occasion de la fameuse reprise
tant attendue du championnat de France A, rebaptisé par
les instances fédérales pour 2006, championnat Elite.
Il faudra se rendre dans les collines Varoises pour retrouver les
meilleurs représentants multi marques déjà en
pleine effervescence, alors que cette saison s’annonce d’ores
et déjà des plus animée en raison du doublé championnat
d’Europe et du Monde à venir d’ici quelques
mois.
Le magnifique circuit
de Pierrefeu du Var, pour l’heure
remixé par
le travail de ses dirigeants, se chargera de jouer les arbitres
afin de départager de la manière la plus équitable
qui soit un plateau à faire pâlir de jalousie bien
des catégories en perdition. Damien Mériot et Yannick
Aigoin n’ont en tous cas pas raté l’événement
puisqu’ils s’adjugent les victoires respectives des
deux catégories 4x2 et 4x4.
Ambiance:
Comme toujours pour le redémarrage, et dans cette catégorie,
la fête battra son plein, avec 84 engagés en 4x4
et 38 participants recensés en 4x2. Les conditions météo
s’avèreront tout a fait favorables durant les trois
jours de course, en comptant les essais libres, avec un thermomètre
qui grimpera allégrement autour des 20 degrés.
La piste de Pierrefeu propose un tracé sélectif
et très rapide, et des conditions d’adhérence
changeantes dans le temps, qui impliquent de savoir modifier
les réglages de châssis en temps voulu. On passera
ici du glissant au presque adhérent au fur et à mesure
des manches et des remontées. Les gros moteurs sont en
tous cas recommandés. Particulièrement vorace en
consommation, la piste en laissera en revanche quelques uns sur
le carreau en
ce qui concerne le cap des 7,30 minutes à franchir.
L’organisation
saura se montrer à la hauteur d’un
tel événement, et répondre aux attentes
des pilotes, malgré les nombreux problèmes de tolérance
impliqués à propos des dimensions des autos, et
les disqualifications qui s’en suivront.
Les nouveautés à emporter:
Le moins que l’on
puisse dire ici, c’est que les journalistes
en ont pour leur compte après deux bonnes journées à prospecter
les nouveautés dévoilées par les importateurs
impliqués dans la discipline.
On commence avec T2M, qui
nous a déballé un container tout entier de pièces
inédites fabriquées à l’attention
de son nouveau fer de lance, j’ai nommé l’X1-CR
Pro. Des fusées en ergal apparaissent pour équiper
le train avant. Elles s’accompagnent de cales de pincement
issues du même matériau, dont les inclinaisons exprimées
selon une numérotation apparente gravée sur chaque
pièce peuvent faire passer l’angle des roues à l’arrière
de 2,5 à 3,5 degrés. Cette auto peut aussi recevoir
trois duretés alternatives de ressorts de suspension,
allant des jaunes les plus soft, aux bleus les plus durs, en
passant par
les rouges intermédiaires. Ces modèles se distinguent
par leur pas des spires égal sur toute leur longueur,
pour apporter de la progressivité à revendre dans
les phases de détente. En marge de cela, nous aurons également
loisir de découvrir de nouveaux pneus diffusés
par l’importateur, dont la marque ne nous est pas inconnue,
puisqu’il
s’agit de "GQ". La célèbre
firme dont la réputation dans le domaine de la piste n’est
plus à faire, a décidé de s’inviter
au tour de table du tout terrain. Un seul profil était
pour l’instant présenté. Il répond
au nom de "Hammer", et ses motifs se présentent
comme un mix de Jolly et de Crimefighter, pour résumer
succinctement. Sinon, la "Big" nouveauté était
bien entendu suggérée ici par le lancement officiel
du nouveau Pirate RS3, avec Jérôme Aigoin aux commandes
en tant que pilote numéro un. Par rapport aux voitures
déjà vues à Nuremberg,
notamment, on note qu’un couvercle de boîte radio
vient se substituer à celui en plastique découvert
précédemment.
De même, un renfort en aluminium vient prendre place de
part et d’autre de la cellule avant et de la plaque radio
en carbone. La différence sur l’auto de Jérôme
Aigoin, se situe au niveau des supports amortisseurs avant et
arrière.
Ces derniers sont pour l’instant des modèles prototypes
qui ont été modifiés, et dont Ho Bao, le
fabriquant, devrait sortir prochainement des versions définitives.
Les ancrages ont été modifiés dans l’optique
de s’approprier les amortisseurs rallongés de l’ancien
RS2. De quoi donner des débattements de gazelle à l’engin
! Achevons le tour d’horizon chez T2M en signalant le transfuge
de Mickael Villa, ex pilote Pirate RS2 l’an passé,
sur un X1 CR Pro au côté de Jérôme
Sartel.
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Toutes les options distribuées
ar T2M sont de mise à bord de l’X1 CR
Pro de Jérôme Sartel. On aperçoit ici les ressorts
rouges mediums, le support avant plus épais et les
cardans homocinétiques allégés.
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Sartel a monté encore plus puissant
au niveau de la direction. Le servo Futaba S 9351 remplace
le S 9350 sur son auto. Il fournit 3 kilos de couple supplémentaire,
soit 13,5 kilos !
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L’ X1-CR Pro de Jérôme
Sartel recevait des chapes de tirants supérieurs arrière
remodelées, qui dégagent totalement le passage
de la jante pour ne pas affecter la roue libre
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Les garnitures des plaquettes de frein
se sont épaissies sur l’auto de Sartel. Il s’agit
d’une des dernières options en date, émise
pour l’X1-CR Pro
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T2M nous a également présenté une
gamme de ressorts de suspension étalée sur
trois duretés, qui s’adresse en priorité à l’X1-CR
Pro
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Ces cales en ergal pourront venir compléter
le réglage de pincement arrière des X1-CR Pro.
Trois valeurs d’angles différents allant de
2,5 à 3,5 degrés sont disponibles.
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L’X1- CR Pro peut recevoir dès à présent
ces nouvelles fusées avant en ergal.
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Nouvel embrayage « type G » chez
T2M pouvant être monté à sa guise sur
le nouvel X1- CR Pro où sur le Pirate RS3. Les masselottes,
au nombre de trois, ne sont plus ici retenues par les axes
du volant moteur.
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De nouveaux supports amortisseurs proto
seront remarqués sur le Pirate RS3 de Jérôme
Aigoin.
Ici l'avant. |
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Et là l'arrière.
Ils permettent d’utiliser
les amortisseurs les plus longs du RS2 pour encore gagner
en débattement. |
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Le boîtier radio du Pirate RS3 hérite
d’un nouveau capot de fermeture en aluminium.
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La cellule avant du Pirate RS3 de J.Aigoin
comportait ce renfort en aluminium poli.
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Le RS3 de Jérôme Aigoin étrennait
aussi cette barre anti-roulis arrière de 3 mm au dessin
très particulier.
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Le châssis du Pirate RS3 concentre
une nouvelle répartition des masses décalée
vers l’arrière.
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Jérôme Aigoin a rajouté une épaisseur
de cale d’anti-cabrage pour porter l’angle à 6
degrés.
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Chez GS, il faudra tout d’abord noter le retour officiel
de Sébastien Léonard en compétition, qui devrait
disputer l’intégralité du CF. Le Storm CL-1
Pro de Nicolas Rodriguez comportait pour sa part de nouvelles options
encore jamais vues à ce jour. Tout d’abord, des fixations
en aluminium voient le jour au niveau de l’aileron. Ensuite
des supports amortisseurs conçus par GS, beaucoup plus épais,
ont été mis en place aussi bien à l’avant
qu’à l’arrière. Ils observent des parties
détourées à la façon Fioroni, mais
conservent le coloris d’origine. Le Storm innove surtout
en recevant des noix de sortie de différentiel creuses qui
occasionnent un gain de poids sur les masses en mouvement. Les
ingénieurs Taiwanais ont également dessiné un
support moteur monobloc ventilé de toute beauté qui
présente l’avantage de ne pas prendre un gramme par
rapport au système de base par cales séparées.
Enfin, Nicolas Rodriguez nous présentera les tout nouveaux
différentiels à glissement limité que vient
de sortir la firme Italienne BBF pour cette auto : des modèles
de compacité !
Mugen n’était
pas en reste lui aussi, et propose d’améliorer
le freinage du MBX5 en recourant à la nouvelle gamme
d’option
Mod. Des disques très épais en acier pourront
venir se substituer aux modèles originaux. Ils présentent
une ventilation accrûe par des fraisages en tous genres.
En parallèle, l’importateur DJTS distribue aussi
une platine de renfort de cellule avant en aluminium de bonne
facture,
ainsi qu’une platine du même type comportant
un discret ajourage qui se destine à la liaison des
paliers de la transmission centrale. La nouveauté notoire
se situe chez Mugen au niveau de la suspension, qui voit
débarquer des ressorts à spires
dilatées et plus courts, employés sur cette
course avec succès par Guillaume Vray. Les triangles
de l’auto
bénéficient d’autre part d’un restyling
du moule de base, avec des renforts mieux structurés
qui viennent embellir les bars inférieurs. Les MBX5 évoluaient
sinon dans une configuration toute proche de celle déjà connue
ces derniers temps. Seule l’auto de Renaud Savoya comportait
une variante sur son auto, avec une cale de pincement in
board ramenant l’angle à 1,5 degrés seulement à l’arrière,
pour obtenir une voiture qui récupère de l’efficacité en
courbe sur le train avant.
Chez X-Ray,
les XB8 récupèrent une dernière
recrue en la personne de Michel Farina. Ce dernier est équipé du
moteur RB C5 BB comme Yannick Aigoin. Tout le team est équipé d’XB8
TQ comportant des triangles rallongés et des fusées
avant en aluminium. Pour accompagner ces modifications, du
reste, les noix du différentiel avant sont plus longues
qu’auparavant.
Les platines radio d’origine sont en aluminium, et
comportent des évidements à outrance. Des rondelles
suppriment désormais le risque de déchapage
des tirant de direction à l’avant,
et les inserts de châsse logés du côté des
triangles inférieurs avant passent du format XL au
XXL pour une fixation renforcée qui vaudra de conserver à présent
un réglage constant, là où les anciennes
pièces
avaient tendance à tourner. L’importateur RB
vient sinon de s’approprier récemment la distribution
des pneus GRP. Ceux-ci reviennent avec une gomme granitée
qui offre une adhérence rehaussée d’un
ton, tout en proposant une usure moindre dès lors
que le pneu arrive à moitié de
crampons. La gamme de pneus Proline voit quant à elle
débarquer
une mousse beaucoup plus dense, qui rappelle étrangement
la orange de chez GRP. RB qui est également associé à la
distribution des moteurs Serpent nous a fait part en supplément
des affectations qui visent le ZX 21. Son carter reçoit
une culasse qui a gagné au passage quelques millimètres,
pour une ventilation plus efficace. Un échappement
qui procure une vitesse de pointe plus élevée
vient se joindre en guise d’accompagnement.
La marque
Kyosho semblait camper de son côté sur
ses positions. Elle conserve Stéphane Deroch et
Julien Lattanzio en défenseur de premier choix.
Des plaquettes de frein garnies d’un Ferrodo très épais
et un tirant avant rajeuni par un look plus moderne constituait
les seules actualités
des MP777 SP2, ou SP1 convertis en SP2 par l’adoption
du kit de conversion du fabricant Japonais.
Crono restait
représenté par une poignée d’adeptes
fédérés sous la houlette de l’importateur
Recab. Les RS 03 observent l’arrivée d’une
nouvelle carrosserie plus enveloppante et peuvent à présent
monter des différentiels BBF sur toute la transmission,
dont Recab assure la distribution.
Enfin pour
terminer, pas d’évolutions notoires du
côté des EB4 S3 qui adoptent en majorité le
nouveau châssis dépourvu du renfort/caisson
central.
Les qualifications:
En catégorie 4x2, Stéphane
Matéo et son
Crono à transmission par chaîne datant de plus de
dix ans va surprendre tous les intervenants dès la première
série. Il fixe le score à battre en 9 tours 5.17.23,
et devance ainsi, et c’est une autre surprise de taille,
le prototype traction de Sébastien Philippe, que l’on
retrouve tout juste logé à une seconde à peine
du temps de référence, en 9 tours 5.18.19. Les prétendants
directs à emboîter le pas se distinguent en les personnes
de Damien Mériot, avec le Dragon des productions Aubry/DCM,
puis de François Nironi, avec son proto I-Force. En quatrième
position, Daniel Maigrot et Eric Faux se situent dans un intervalle
de moins de trois secondes, juste devant Florian Chauve. La deuxième
série permet d’y voir encore plus clair. C’est
cette fois au tour de Damien Meriot de se positionner en leader
incontesté de la manche. Dans le peloton des hommes en forme
de ce second round, nous trouvons juste derrière, logé en
embuscade, l’EB4 S3 de Stéphane Marion, qui a réussi à faire
la pige au traction de Sébastien Philippe, puis le Mad RM2
emmené par Olivier Devise, qui refait surface après
une première manche au cours de laquelle il sera soumis à un
abandon. Il sera suivi par David Vinson, l’homme qui a vu
les envahisseurs, qui évolue également sur un Mad
RM2. La dernière batterie de qualifs sera à nouveau
profitable au Dragon de Damien Mériot. Stéphane Matéo
lui colle aux talons en compagnie de Stéphane Marion. Frederic
Mathieu et Eric Bellati joueront quant à eux les revenants
pour s’emparer des 4e et 5e places.
Mais à l’addition des points, la pole position revient à Damien
Meriot pour un cheveu d’avance sur le Crono de Stéphane
Matéo. Sébastien Philippe et son traction rentrent
en trois sur la grille, avec à leur côté Marion
et Devise. Dans l’ordre suivront les autos de Kevin Olivier
et de François Nironi, alors que c’est finalement
Franck Fanen et un autre Mad qui obtiennent la dernière
place pour les demi finales.
En catégorie 4x4,
Jérôme Aigoin ouvre le
bal avec son Pirate RS3 en établissant un onze tours en
5.26.81 qui le situe d’entrée de jeu un ton au dessus
de Renaud Savoya sur Mugen MBX5 Prospec et de Julien Lattanzio
sur MP777 SP2. Un nombre retreint de pilotes est parvenu à franchir
la barre des onze tours en question. Aux portes de celle-ci se
présente néanmoins un Jérôme Ezazian
visiblement revenu à son meilleur niveau, pourchassé par
les deux XB8 affûtés d’Erwann Legros et de Michel
Farina. Nicolas Reynaud et Jérôme Sartel font partie
des pilotes à avoir réussi à prendre le train
en marche au cours de ce premier round. Tout le monde ne peut pas
en dire autant, à l’instar de Yannick Aigoin, dont
les mécaniciens ont oublié de lui faire le ravitaillement
avant le décompte des tours lancés. Résultat
: un calage qui le met hors course pour cette fois. Dans la deuxième
manche cependant, le même Yannick Aigoin va mettre un point
d’honneur à refaire parler de lui. Il s’empare
cette fois du meilleur chrono de la séance en établissant
un onze tours en 5.22.19 qui lui permet de reprendre l’avantage
sur le Pirate RS3 de son frère Jérôme. Erwann
Legros tient bon la cadence des leaders et parvient à accrocher
le troisième temps devant Julien Lattanzio, une fois encore
le plus rapide de la Kyosho team. Un pue plus loin, Jérôme
Sartel n’apparaît qu’en cinquième position
avec son X1 CR. Il a néanmoins réussi à dompter
l’XB8 de Michel Farina et le Storm CL-1 de Nicolas Rodriguez.
En dernier ressort, Yannick Aigoin réussit à nouveau à placer
son XB8 TQ aux premières loges, mais sans toutefois parvenir à exploser
son record de tout à l’heure. Cette dernière
manche observe une belle remontée réalisée
par Guillaume Vray, qui prend l’avantage sur son compagnon
de team, Renaud Savoya. Jérôme Couchon et Jean-Marc
Lacheze, sur l’EB4 S3, reviennent aussi dans le sillage des
postulants à la demie.
Après l’addition des
points, Yannick Aigoin rassemble 178 points contre 176 pour son
frère Jérôme.
Il partira donc en pole position. Guillaume Vray réalise
la bonne affaire de la fin de parcours puisqu’il est parvenu
mine de rien à évincer Renaud Savoya de la troisième
place.
Erwann Legros et Julien Lattanzio ont consolidé leur position,
tandis que Sébastien Léonard s’en tire in extremis
pour la demie directe, avec une quatorzième place acquise
de justesse.
La finale 4x2:
La finale se déroule sur trente
minutes, et voit d’emblée
le Crono Expert de Stéphane Matéo s’échapper
en compagnie du Dragon de Damien Meriot. Les deux hommes creusent
rapidement le trou sur la meute des poursuivants, mais ont néanmoins
un peu plus de mal à semer le Mad de Kevin Olivier et le
Twist de Frederic Mathieu, qui paraissent seuls en mesure de ne
pas vouloir concéder trop de terrain en ce début
de course. De son côté, Stéphane Marion a complètement
loupé son départ. Il se retrouve bloqué sous
la chèvre du comptage en voyant tous ses petits camarades
lui filer sous le nez. Il repart avec un retard déjà conséquent
de l’ordre d’un bon demi tour, en à peine moins
de trois minutes. Un peu plus loin, un second peloton formé du
Storm CL-1 de Yann Geffroy et du traction de Sébastien Philippe
est déjà en train de réaliser des arbitrages
lui aussi. Le propulsion tente de résister, mais curieusement,
le traction semble plus en mesure de lui reprendre du terrain,
avantagé il est vrai par un circuit dont l’adhérence
ne cesse de se bonifier au fil des tours.
Quoiqu’il en soit,
au commandement, le Crono de Stéphane
Matéo paraît toujours dominer la situation, bien que
Damien Meriot ne le lâche pas d’une seule semelle et
se paye même le luxe de dépasser de temps à autre
le leader. Mais il faut surveiller Kevin Olivier, qui remonte comme
un boulet de canon, et qui parvient à se frayer une place
en troisième position derrière le Dragon de Meriot
et le Twist de Frederic Mathieu. Olivier et son Mad sont à surveiller
de près car leur stratégie de course va consister à faire
un ravitaillement de moins que tous les autres concurrents. Il
est à noter que pas encore un seul pilote n’a abandonné,
et les neuf voitures de tête se trouvent dans un écart
des plus réduit alors que l’on s’apprête
maintenant à dépasser la mi course. Tout le monde
se trouve dans le même tour. A la vingt troisième
minute de course, le Storm de Yann Geffroy parvient enfin à dépasser
le traction de Sébastien Philippe. Pendant ce temps, l’EB4
S3 de Stéphane Marion est revenu sur la meute, et pointe
maintenant en cinquième place, mais doit encore se débarrasser
du Twist d’Eric Faux pour tenter le podium. Le dernier ravitaillement
va se révéler fatal pour Matéo, qui rentre
au même moment que Damien Meriot pour faire son plein. Le
Crono fait une petite faute en sortie de la zone, et permet à son
rival de lui voler le numéro un. Les positions n’évolueront
plus jusqu’à l’arrivée. Grosse surprise
cependant lors de la traditionnelle séance de contrôles
techniques qui s’en suit. Les deux voitures d’Olivier
et de Matéo sont refusées dans la boîte de
contrôle, en raison d’une largeur non règlementaire.
Après un long moment d’attente, le verdict tombe,
et les deux hommes seront disqualifiés, faisant par la même
occasion remonter dans le classement Frederic Mathieu et Eric Faux
aux deuxièmes et troisièmes places, et Stéphane
Lavigne qui avait échoué en demie, à la dixième
position.
La finale 4x4:
Le pole man Yannick Aigoin prend la tête
de la course dès
la corde du premier virage, et distance d’à peine
moins de deux secondes le Pirate RS3 de son frère Jérôme.
Le MBX5 du champion du monde en titre Guillaume Vray a lui aussi
bondi sur la grille, et tente déjà de grignoter du
terrain en prenant des risques sur la double bosse. Il précède
en ce début de course l’autre Mugen de Jérôme
Ezazian, puis le MP777 de Julien Lattanzio. Certains font le ménage
en arrière plan, à l’image de Nicolas Rodriguez,
qui n’a déjà fait qu’une bouchée
de Nicolas Reynaud. En revanche, les premiers tours de roues ont été un
peu laborieux pour Sébastien Léonard et Jérôme
Couchon, que nous retrouvons pour l’instant placés
en queue de peloton. La finale se déroule sur 45 minutes.
D’où là aussi, l’importance capitale
de l’autonomie maxi admissible par chacun, car un où deux
arrêts de plus dans la zone des stands vont forcément
se solder par des pertes irrattrapables à un tel niveau.
On observe à ce titre que Jérôme Aigoin figure
justement parmi les premiers à devoir s’arrêter
aux alentours de 6 minutes, alors que son frère, de son
côté, franchit la barre des 7,30. Un nouveau pointage
nous donne toujours cependant Yannick Aigoin placé en première
position, suivi par Jérôme Aigoin, puis par l’XB8
de Michel Farina et par le MBX5 de Jérôme Ezazian.
Alors que les deux leaders ne commettent pas la moindre erreur,
Farina, Ezazian et Guillaume Vray profitent quant à eux
des petites maladresses de parcours réciproques, commises
tour à tour, pour faire le spectacle, d’autant que
le MP777 de Julien Lattanzio vient également se joindre
aux débats.
Au fur et à mesure que le sablier
du temps s’écoule, Jérôme Ezazian
tire profit de sa meilleur régularité pour
remonter sur Michel Farina. Il porte une attaque qui va
se révéler payante
au freinage de la ligne droite, et dépasse son adversaire,
alors que Julien Lattanzio vient entre temps d’en faire
de même avec Guillaume Vray. Seul Yannick Aigoin, sur un
petit nuage, est cependant à un tour de plus que la concurrence.
L’XB8 jaune orangé s’est maintenant détaché,
vous l’aurez compris, et l’on ne voit pas qui pourrait
maintenant le remonter, à moins d’un incident. C’est
en réalité la deuxième position qui est
la plus convoitée, car Michel Farina, visiblement encore
plus à l’aise
depuis la mi temps, tente de faire le forcing pour remonter sur
le Pirate qui lui barre la route. Plus facile à dire qu’à faire
quand même, car une dizaine de secondes séparent
les deux hommes. Vers la fin de course, Yannick Aigoin impérial,
réussit à engranger un deuxième tour d’avance
sur un peloton maintenant décomposé. Les explications
ont toutefois lieu, et Jérôme Ezazian va en faire
les frais puisqu’il perd définitivement la troisième
place pour laquelle il semblait postuler, lors de dépassements
infructueux avec les attardés. Le plus beau match d’arrivée
se joue en fait entre les deux Mugen de Jérôme Ezazian,
justement, et de Guillaume Vray, et le Kyosho de Julien Lattanzio,
qui au prix d’une attaque de folie, revient dans le sillage
du champion du Monde. Une seconde chacune sépare les trois
hommes. Aussi la guerre des nerfs est engagée ! Les pilotes
ne lâcheront rien malgré tout, et le trio
de tête termine dans cet ordre, avec Yannick Aigoin à la
première place devant Jérôme Aigoin et Michel
Farina.
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