Championnat Suisse 1/10
Touring 200mm
Manche 1 - Wallisellen:
(reportage et photos: Lionel Troyon / Copyrights © rcinfos - adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Le Championnat Suisse 1/10
Touring 200mm thermique est reparti, et c'est le club MRCU de Wallisellen
(banlieue de Zürich), qui s'est chargé d'organiser la première
manche du millésime 2006.
La piste et le club:
La piste propose un tracé technique par endroits,
avec deux longues lignes droites ainsi qu'un virage relevé juste
avant la boucle de comptage et la très étroite entrée
des stands. Le goudron érodé par de peut-être
trop nombreuses saisons avoue ses limites. En effet, celui-ci est
devenu très abrasif, la pluie et le temps ayant fait leur
travail d'érosion sur le liant, laissant apparaitre au fil
du temps les petits cailloux constituant le bitume, et par endroits
la piste laisse apparaitre quelques trous parfois un peu trop destablilisants
pour les châssis 1/10. Pendant tout le week-end, les angles
des pneus souffriront beaucoup sur cette piste, ce que les vibreurs
un peu violent accenturont.
Au niveau organisation et infrastructure, le MRCU
saura à nouveau se montrer irréprochable,
avec une direction de course et un contrôle technique très
compétant.
Du côté de
la buvette, tout fit également parfaitement managé par
le staff du club Zurichois. Bravo au MRCU pour tout leur travail
et leur accueil.
Les pilotes présents:
La RC Suisse semble malheureusement
en régression, et cela n'est guère réjouissant. On le constate à
nouveau ce week-end à Wallisellen, ou seule une quarantaine de pilotes
auront fait le déplacement. Pour certains, le doublage des courses
en 1/8 piste (une course le samedi et une le dimanche) est la cause
principale de la défection de nombreux pilotes faisant les deux catégories.
La météo, annoncée excecrable pour ce week-end qui s'est avéré
en réalité relativement épargné, est certainement une des principales
raisons du faible taux de participation du week-end. Espérons que
les prochaines manches regrouperont plus de pilotes.
Malgré cela, nous avons retrouvé
bon nombre d'habitués de la catégorie, et un nombre très encourageant
de nouveaux venus en championnat national.
La course:
Le samedi est dorénavant réservé aux essais libres
et par groupes, les qualifications étant dorénavant programmées pour
le dimanche
matin. Durant les essais du samedi après midi, nous avons été très
impressionés par Traugott Schär, arrivé à midi, donc n'ayant pas
participé aux essais libres du matin, avec une voiture n'ayant pas
roulé depuis octobre dernier, avec des réglages
de base,
et qui
tournera litéralement autour de tout le monde avant que la concurrence
ne réagisse en fin d'après midi.
Le dimanche matin, la première manche de qualification
sera annulée en raison des fortes pluie de la nuit, de façon à laisser
la piste sécher. Les premiers groupes s'élancent donc sur piste sale,
et relativement glissante. Une fois nettoyée par une
première
manche qui ne sera la meilleure pour personne, les choses sérieuses
purent commencer.
En amateur, Fabien Fragnière réalise une pôle
position avec un temps que de nombreux pilotes expert pourraient
envier, démontrant que cette catégorie amateur est de bon niveau,
et que certains experts devant s'écarter tous les trois virages pour
laisser passer les plus rapides feraient bien de passer en amateur
! Lors des finales, le pôle-man jouera de malchance en abandonnant
les deux manches (servo de gaz défectueux, puis bris de deux bougies).
C'est finalement le tout jeune Juri Bonetti, qui s'impose en réalisant
une très bonne course, sans forcer son talent. Suivent Roger Krähermann
et Marc Schoder.
En expert, la pôle position est obtenue
par Marc Bösiger, avec une excellent manche relégant
ses poursuivants
à plus de 7 secondes. Lors des remontées, nous serons
surpris de voir Reto Martignoli, vice champion-suisse, abandonner
en demi finale.
Lors de la finale, Traugott Schär s'empare du commandement dès
le second virage au nez et à la barbe du pôlemen. Mais à peine
4 virages plus tard, à l'entrée de la ligne droite,
la 710 de Traugott fait une casquette le relégant à la
dernière place. Commence alors une
belle remontée de la 710, pendant que la bataille fait rage
pour les premières places entre Marc Bösiger, Alexandre
Amort et Tobias Kunz. Au fil des tours, les choses se décantent
un peu et nous notons quelques abandons dont Matthias Meier et Adrian
Roschi. Avec le
jeu des ravitaillements et les alléats de la course, Tobias
Kunz, remonté des demis-finales, s'empare de la tête
de la course, laissant Traugott Schär,
Alexandre Amort et Marcel Münster en découdre pour la
seconde place. Traugott, qui a déjà effectué une
très belle remontée, s'empare de cette seconde
position pour ne plus la lacher. Derrière, Alexandre Amort
maintient Marcel à distance, pour terminer sur la troisième
place du podium, avec à peine plus d'une seconde d'avance
sur Marcel. La cinquième
place obtenue par Thomas Sempach reviendra finalement à Marc
Bösiger
après le contrôle technique (voir plus bas).
Matériel:
Du côté des châssis, nous n'avons noté que très
peu de nouveautés. La majorité des pilotes utilisant des châssis
bien connus et des options annoncées depuis quelques temps déjà.
Team Magic était représenté ici par six pilotes,
et obtient la troisième marche du podium avec
Alexandre Amort. La version utilisée est la dernière en date.
Chez Kyosho, apparement rien de nouveau. Malgré l'absence de
Mattia Pesenti, la marque Japonaise effectue un carton plein: Marc
Bösiger obtient la pôle position, et Tobias Kunz la victoire.
En ce début de saison, force est de constater la
perte de vitesse de Serpent. La voiture est toujours
au top, comme l'ont démontré Traugott Schär en Expert ou encore Fabien
Fragnière et Juri Bonetti
en Amateur. La 710 n'est pas dépassée, mais souffre de son âge en
terme d'image: les gens veulent des voitures nouvelles, et la marque
Hollandaise ferait peut être bien de répondre à cette demande.
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Traugott Schär bien qu'un peu esseulé démontre
une fois de plus que la 710 demeure au top.
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Rien de spécial sur la 710 de Traugott.
Les amortisseurs RCC sont de mise, de même que les options
déjà bien connues de la marque.
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Traugott utilise le différentiel à pignon
à l'arrière de sa 710.
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Le moteur de Traugott n'est autre qu'un
Mega, rôdé la veille, et qui sera très impressionant sur la
piste.
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Ici la 710 de Monika Ackermann
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Ici celle qui a dominé la catégorie Amateur,
avec Fabien Fragnière qui réalisa la pôle et laissera échapper
une victoire promise victoire sur bris de bougie.
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La 710 de Tierry Morandi, quatrième en Amateur.
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Parmis les autres châssis, nous avons noté une ou deux Mugen, et
deux HPI R40, voiture dont seul Atsushi Hara semble en mesure de
tirer le meilleur pour rivaliser avec la concurrence.
Au niveau des pneus, nous avons pu noter une diversité plus grande
que par le passé. Les Ufra semblent majoritaire, devant les GRP et
Enneti qui viennent en force puisque de nombreux pilotes participent
également à la coupe Kyosho, où les pneus Enneti sont dorénavant
obligatoires.
Contrôle des moteurs: à l'issue de la finale, les
moteurs des cinq premiers expert ont été ouvert. Nous avons pu constater
qu'aucun
moteur n'a été "bricolé" à outrance, rien de flagrant et hors norme
à noter, les pilotes semblant faire entièrement confiance aux productions
actuelles. Seul point noir: le moteur de Thomas Sempach déclaré illégal.
En effet, le vilbrequin de son moteur Sirion n'était pas le réglementaire,
mais une version "outlaw" avec diamètre d'admission bien au delà
de la côte. Le direction de course, pourtant convaincue que le pilote
n'a pas essayé de triché (il en était le premier surpris), et qu'il
s'agit très probablement d'une erreur d'achat, n'a pas eu d'autre
choix que de disqualifier le malheureux pilote. Dommage.
Conclusion:
Le championnat 2006 est lancé, le MRCU s'est montré
excellent dans son rôle d'organisateur, rien à redire, tout fut parfait.
Esperons simplement que les effectifs seront revus à la hausse pour
les manches à venir.
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