Championnat de France
1/10 Touring
Manche 3 à Aniche:
(Reportage: Fabien Valantin / Copyrights © rcinfos
- adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Organisation:
Bonne organisation de la part de l’ADALA,
il faut dire qu’ils sont rompus à ce genre de manifestation,
avec des installations très confortables. Pour l’occasion,
le club avait installé les stands des pilotes à l’intérieur
même des locaux du club, initiative qui fût très
appréciée par l’ensemble des pilotes. Un temps
plus que mitigé nous attendait.
La piste :
la piste de l’ADALA est tout aussi exigeante que plaisante.
Pour aller vite, il fallait arriver à concilier une voiture
vive sur les changements d’appuis, avec une bonne motricité pour
la relance et un gros soupçon de stabilité. Si vous
arriviez à ce résultat, il ne vous restez plus qu’à piloter.
Et piloter, il en était plus que question, car le tracé ne
laissait aucun moment de répit. Il faut dire que le mauvais
temps du vendredi après midi n’a pas aidé à la
recherche de points de repère, ce qui a rendu difficile l’apprentissage
de la piste.
Dès l’arrivée
des pilotes le vendredi, la pluie avait déjà pris place
depuis un bon moment, et aucun test sur piste humide/sèchante
voir sèche n’a pu avoir lieu ce jour là. Par
contre, le lendemain, la chance était plus de notre côté,
puisque les qualifications ont pu se dérouler sur une piste
relativement sèche. Le dimanche, le temps était nettement
plus agréable
et tout le monde a pu rouler dans de bonnes conditions.
Effectifs:
Ce fut la première mauvaise
surprise du weekend, avec seulement 63 pilotes présents à cette
troisième
manche de championnat de France. A cela on peut trouver plusieurs
réponses,
comme par exemple la promiscuité avec les examens de fin d’année
ou le côté très décentré de l’épreuve.
Mais cela n’explique pas tout. Le coût deviendrait- il trop
important ? C’est peut être une partie de la réponse
mais pas seulement. Le modélisme a toujours été une
activité onéreuse, que ce soit maintenant ou il y a 10 ans.
Il serait bon que les instances dirigeantes ce posent les bonnes
questions, et vite.
Ambiance équivalente aux manches précédentes,
c'est-à-dire plutôt bonne.
Matériel :
Le nombre d’ Xray dans les stands
ne semble toujours pas vouloir baisser. Comme lors des éditions
précédentes, on retrouve
toujours plusieurs générations de châssis, avec notamment
pas mal de FK 05 en promo. La T2 quant à elle semble avoir retrouvé des
couleurs, grâce à la présence de deux autos en finale A Supersport
A et à la
victoire en finale B Supersport A de L. Urbains. Les pilotes ont
semble-t- il beaucoup appris lors du GP EFRA qui avait eu lieu 15
jours avant et
lors des récents trainings. Un souci persiste, c’est le nombre
de possibilités de réglage, liées notamment à leur « Multi-Flex
Technology ». Dans les mains de pilotes expérimentés,
ce concept peut s’avérer gagnant, mais pour le commun des
mortels, cela peut vite se transformer en véritable cauchemar. Quoi
qu’il en soit, l’auto est séduisante et l’on comprend
facilement pourquoi elle plaît.
Chez HotBodies, plus de châssis
que d’habitude, les récentes
sorties des versions Surikarn et Hara y sont sûrement pour quelque
chose. H. Ragaut, fidèle parmi les fidèles de la marque,
disposait de certaines pièces options d’origine asiatique,
comme un renfort de cellule arrière anodisé purple, mais
plus qu’un
long discours, les photos parlent d’elles-mêmes. D’un
point de vue représentation, pas énormément d’autos
dans les stands. Par contre, un pilote de renom en la personne de
J. Carpentier vient grossir les rangs. Maintenant, reste à savoir
combien de temps il roulera avec cette auto... Mystère.
Les Tamiya sont toujours aussi en forme.
C’est peut être la
marque la plus représentée dans les stands, juste devant
les Xray. Tout comme pour la HotBodies, deux pilotes sont venus
s’ajouter à la
déjà longue liste de bons pilotes, à savoir A. Constanty
et J. Delalondre, avec à la clef une troisième place
sur le podium pour Arnaud. D’un point du vue technique, aucune grosse
nouveauté, les pilotes qui vont vite roulent tous en MSX. La voiture
de C. N’Daye a fait forte impression lors des finales, donnant l’illusion
de gagner avec beaucoup de facilité les 2 premières manches.
Visuellement, son auto semblait se freiner beaucoup toute seul, mais
sans s’engluer, au contraire, elle effectuait tout ses virages avec
beaucoup de fluidité et s’arrachait très vite pour
attaquer le virage suivant.
D’un point de vue représentation,
Team Associated est
presque tout l’inverse des Xray et Tamiya. A part les pilotes du
team, peu de pilotes « privés » semblent intéressés
par la californienne à cardan. Comme lors des manches précédentes,
la meilleure performance viendra de la part d’une TC3 FT, celle d’A.
Beauquier. Il a été fait mention dans les stands de la sortie
probable d’une auto à courroies chez Asso., rumeur qui a trouvé un écho
lors de la Reedy Race qui avait lieu le même weekend mais en Californie...
Reste à être patient jusqu’au world pour savoir à quoi
s’attendre.
Aucune Schumacher n’a été aperçue dans les stands,
la désaffection pour la marque semble totale.
Représentation assez faible de la Corally RDX,
mais les pilotes lui faisant confiance n’ont pas eu à le regretter, comme le
prouve la victoire de F. Valantin ou la seconde place de C. Clarin en Supersport
B. En Supersport A, seul W. Pollet Villard continu à développer
l’auto, ses « team mates » préférant changer
d’auto avant, voir pendant la course pour pouvoir soit disant attendre
dans de meilleures conditions l’arrivée d’une RDX nouvelle
génération. En ce qui concerne la technique, le spool en
delrin semble se généraliser sur les autos, officielles ou
non. C. Clarin utilisait des combinés d’amortisseur Tamiya.
Plusieurs exemplaires de Yokomo MR4 BD étaient visibles dans les
stands. Au programme, aucune nouveauté précise mais nettement
plus de feedback que lors des précédentes manches, ce qui
permet à S. Maigner de placer enfin une « Yok’ » en
finale du championnat de France piste électrique. Voilà qui
peut redonner confiance quant aux performances avec des pilotes « normaux ».
Toutefois, l’auto souffre toujours autant d’un isolement très
prononcé, dommage quand on sait ce qu’arrive à en faire
certains pilotes asiatiques.
Un représentant de chez FDL (ndlr : salut J-Y !) est venu samedi
nous présenter la toute dernière production touring électrique
de chez Kyosho. Au programme :
- Une transmission par cardan
- Un ensemble châssis platine en fibre de carbone
- Le pack du côté gauche et l’électronique côté droit
L’ensemble respire la solidité (presque trop), comme par
exemple les biellettes à pas inversés en acier qui font un
peu « lourdaud », ou les cellules qui font certes indestructibles,
mais qui ne respirent pas la finesse. Quelque subtilités font tout
de même penser que l’on a à faire à une voiture
de compétition, l’utilisation de matériaux nobles ou
les possibilités de réglage plutôt bien vues comme
le réglage du pincement arrière avec de petits excentriques.
Maintenant reste à savoir si FDL va faire l’effort de faire
rouler la voiture en CF, et si possible, avec une poignée de bons
pilotes.
Aucune Losi JRXS dans les stands, mais ça,
on sait tous pourquoi ;) mais l’on pouvait tout de même voir
une XXXS en catégorie
promo, pilotée par P. Gradelet. On ne vous fera pas l’affront
de vous faire une description poussée de l’auto. Toutefois,
il peut être important de rappeler que l’on est pas obligé de
dépenser des milles et des cents pour venir participer à un
championnat de France, et encore plus pour faire vivre les courses
de ligue.
Au niveau des moteurs, en promo, le Corally
17*2 a plus que la faveur des pilotes, à tel
point qu’il n’y a que ça en finale. En Supersport B,
un peu plus de diversité. On retrouve dans le désordre du
Team Orion, du Corally, du Checkpoint, etc. bobiné en grosse majorité en
12*1. Un moteur Team Br00d sur la base du Checkpoint mais avec la
tête
plastique était visible. La même diversité en Supersport
A mais avec cette fois ci des bobinages nettement plus puissants,
néanmoins,
les 8*1 et les 7*1 étaient les plus répandus. Quelques brushless
dans les stands, mais uniquement des Novak. Les ratios s’échelonnaient
entre 5,57 et 6,5 pour les promo, de 6,5 à 7,4 en Supersport B et
de 6,8 à 10,2 en Supersport A.
Rien de vraiment nouveau dans les stands au niveau de
l'électronique, à part
le très attendu et enfin disponible chargeur Spintec,
l’ ICC
(individual cell charger)! Et oui, après presque 2 ans d’attente
et de multiple retard, le voilà. Ce chargeur est plein de subtilités et
il serait fastidieux de tout décrire, mais les principales caractéristiques
annoncées sont présentes, comme la charge individuelle des éléments
et bien entendu leur décharge. Le seul petit problème, c’est
le volume que prend ce chargeur sur le stand, mais quand on aime...
Petite nouveauté en terme d’accu,
Intellect Batteries a sorti une version « boostée » de
ses fameux IB 4200, les SHV. Pour faire simple, c’est la même
chose, mais avec plus de tout, plus de tension, plus de capacité.
Petite distinction qui a son importance, le label SHV est un autocollant
rapporté sur
la gaine, donc à priori, pas de souci d’homologation. Aperçu
dans les stands, un pack d’ accus IB 4200 trié par Team Br00d
(en fait, l’auteur de l’article soupçonne que les éléments
sont triés par SMC). A en croire les valeurs indiquées sur
les étiquettes, il s’agit d’un trieur très fréquentable.
Une majorité de carrosseries Mazda 6 présente
sur les autos, suivit de près par les Stratus 3. On pouvait apercevoir
ici ou là des carrosseries plus anciennes, comme des Stratus 2 ou
1, avec des résultats plus qu’honnête en termes de performance.
On ne fera pas un long discours sur les pneus utilisés
lors de ce CF, mais plutôt un petit point sur ce que l’on peut
faire pour en tirer le maximum. Beaucoup d’écoles s’affrontent,
ceux qui traitent, ceux qui chauffent, ceux qui font les 2 à la
fois et ceux qui ne font rien. Et bien s’il y a une leçon à retenir,
c’est qu’il n’y en a pas. Entre toutes les finesses liées
au réglage des autos et les différentes expériences,
il est bien difficile d’arriver à compiler quelque chose et
c’est à chacun de trouver sa recette en fonction de soi.
Le magasin R/C Bolide de Compiègne était
présent
sur cette manche de CF avec un stand bien fourni, et sur ce même
stand, il était possible le dimanche de suivre le GP de Formule
1 qui avait lieu à Monaco, que du bonheur.
Les
qualifications:
Sport: Contrairement aux 2 premières
manches, le leadership d’O. Beining a été clairement
contesté, puisque le pilote local, F. Queva, avait particulièrement
envie de briller sur ses terres. Mais c’est finalement Olivier
qui empoche la pole avec 0 point, devant Fabien qui lui, n’arrive
pas à faire mieux que 4 points. En troisième position,
on retrouve un autre pilote local, J. Blondel avec 7 points. Suivent
dans l’ordre F. Feuiltaine, B. Lopez, C. Simon. Les 7 ème
et 8 ème places reviennent respectivement D. Charles et J-P
Cuk. Pour finir, c’est G. Levert et P. Gradelet qui font 9ème
et 10ème.
Supersport B: Là aussi, la
pole a été plus difficile à attribuer que les
fois précédentes. Le premier pilote à décrocher
la pole position est C.Clarin, qu’il réussit à garder
jusqu’à la 3ème manche. C’est ensuite F.
Valantin qui s’en empare pour ne plus la lâcher jusqu’à la
fin, C. Clarin lui récupérant la seconde place. Du
coup, ça nous donne F. Valantin avec 0 point, C. Clarin avec
2 points, et c’est S. Varin qui complète le trio de
tête. Ensuite viennent J. Grossoeuvre et G. Monchy, 5ème
et 6ème. A. Tarantino quant à lui prend la 7ème
place et pour conclure E. Saurou 8ème, S. Maigner 9ème
et G. Hendrickx 10ème.
Supersport A: Nette domination
de la part de C. N’Daye. Il n’a laissé le soin à personne
de faire la pole, et ce n’est pas J. Carpentier qui aurait
pu le contre dire. A la troisième place, on trouve H. Ragaut
qui réalise ici une très belle performance. Vienne
ensuite et dans l’ordre : L. Jasmin, M. Rascol, S. Bellity,
G. Dannel, A. Constanty, M. Jasmin et pour finir A. Beauquier.
Les Finales:
Sport: Comme en qualif, la lutte
fut chaude pour l’obtention de la victoire. F. Queva a tout
fait pour mettre la pression sur O. Beining, mais à ce petit
jeu, c’est Olivier qui s’en sort le mieux, puisque Fabien
commet trop de fautes ce qui profite à l’autre local,
J. Blondel. Pour le podium, on retrouve donc O. Bening en 1, J. Blondel
en 2 et en 3 F. Queva. F. Feuiltaine conserve lui sa 4ème
place, suivi par B. Lopez. S. Christophe, parti de la 8ème
place fait 6. D. Charles quant à lui fait 7ème, J-P
Cuk 8ème, G. Levert 9ème et pour finir P. Gradelet
10ème.
Supersport B: Lors des 2 premières
manches, c’est F. Valantin qui profite de sa place de leader
sur la grille de départ et s’octroi à chaque
fois le hole shot et la victoire. Vous l’aurez donc compris,
l’intérêt se trouvait ailleurs. Comme par exemple
la bataille pour la seconde place entre C. Clarin et N. Moncomble
(respectivement 2ème et 3ème). Ou bien la jolie remontée
d’A. Tarantino, parti 7ème pour revenir à la
4ème place. A la 5ème place, on retrouve S. Varin
et à la
6ème J. Grossoeuvre. Les 7ème et 8ème places
sont occupées par E. Saurou et G. Hendrickx. Pour finir
S. Maigner et G. Monchy étant à égalité de
point, la 9ème place est finalement attribuée à S.
Maigner grâce à une manche de finale plus rapide et
du coup la 10ème à G. Monchy.
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