Championnat d’Europe TT 1/8 "A" à Ripoll
(reportage et photos: Christophe Plancherel / Copyrights © rcinfos - adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Une étape touristique attendait tous les
pilotes sélectionnés pour le championnat d’Europe
tout terrain. Celui-ci avait planté son campement de base à une
heure de route de la côte sud de Barcelone. La piste de Ripoll
a couronné le Français Yannick Aigoin après
une finale entièrement dominée par celui-ci.
J’étais sur la route...
Toute la sainte
journée et depuis 6 heures, quand soudain
le premier avatar Espagnol va se poser sous mes yeux et ceux de mes
compatriotes également du voyage. A la sortie de la ville
d’ Olot (souvenir) deux choix se présentent pour se
rendre à Ripoll. L’un indique un passage sous un tunnel
(manque de chance, je suis du genre claustrophobe !). L’autre
indique une route qui a l’air plus directe. On valide donc
le choix numéro 2. On regrettera quelques kilomètres
plus tard d’avoir tiré le mauvais numéro ! Le
chemin qui paraissait le plus direct est une route étroite
qui ressemble à celle d’une longue spéciale d’une
manche de Rallye. Ca tourne comme dans une centrifugeuse pendant
au moins 25 kilomètres et on y va à l’aveuglette,
car il n’y a plus aucun panneau d’indication. Ou plutôt
si, seulement une fois arrivé à quelques mètres
du panneau d’entrée dans la ville. Compensation tout
de même, celle d’arriver par le meilleur côté pour
tomber sur la piste, d’après les dires des Espagnols.
On en aura effectivement la confirmation quelques minutes plus tard
en tombant nez à nez avec le beau circuit bordé par
les montagnes. Les conditions de course:
La course se déroule avec 16 nationalités
en jeu. La nationalité Espagnole est la plus fortement représentée
avec 38 pilotes. Les Anglais sont ensuite au nombre de 20 suivis à égalité avec
les Français et les Italiens au nombre de 18 pilotes. Nous
avons très bien été reçus par les membres
du club, qui nous ont offert du sérieux à l’organisation,
et qui ont su faire face à des conditions météo
variées. La pluie n’aura pas épargné les
derniers jours de la course, puisqu’elle a transformé progressivement
la piste en bac à gadoue. La piste était quand même
agréable à rouler les premiers jours. Elle donnait
pas mal de poussière dans les périodes d’essais,
mais n’était pas très rapide malgré sa
longueur. Il y avait peu de place pour réaliser des dépassements,
ce qui est peut être le point le plus embarrassant pour les
coureurs.
Les teams, les pilotes, leurs voitures:
Les plus
grands noms de la catégorie étaient rassemblés
sur cette course. On citera bien sûr tous les anciens champions
d’Europe avec l’Italien Davide Tortorici qui est le
champion sortant, Alex Laffranchi, l’Allemand Daniel Reckward,
le Portugais Miguel Mathias qui est déjà champion
d’Europe
en 2003, et les Espagnols Daniel Vega Frias et Raul Peris Eugenio.
Notre team Suisse venu en force se composait de dix sélectionnés,
avec Philippe Lachat, Didier Perrin, Jérémy Pittet,
Patrick Hess, Yaël Zueflüh, Marco Stettler, Alessandro
Rigamonti, Robin Frischkopf, Dominique Tschanz et
Christophe Plancherel.
Les voitures qui sont utilisées sont en grande
partie assez proche de la commercialisation, et il n’y
a pas de nouveautés
particulières qui roulent sur le circuit, sauf en ce
qui concerne le Piktor qui a déjà effectué quelques
tests en privé. Philippe Lachat a amené l’auto
pour obtenir en quelque sorte la validation des solutions retenues
au
niveau mécanique. Le Piktor était donc pour l’instant
pas encore tout à fait achevé, avec des supports
d’amortisseurs
et des coquilles de triangles en aluminium inspirées
façon
piste, donnant des positions très couchées. Tous
ces éléments
devraient changer sur la version définitive, et revenir à du
plastique, moins pesant.
L’effectif des voitures était
composé d’un nombre maximum de MP777,
tous équipés
sous la version SP2 avec le châssis et les masses reculées,
et de Mugen MBX5 sans gros changements à part
les options installées
suivant les nationalités. Ces voitures ont des amortisseurs
différents plus longs qui viennent de sortir. Les corps
ont pris un centimètre au passage. Pour les ressorts,
on trouve de tout avec des pilotes qui préfèrent
passer avec des modèles gris anthracite classiques,
et ceux qui préfèrent
les modèles à spires dilatées, qui ont
un fonctionnement plus souple. Les pilotes Italiens comme Fabio
Boero utilisent des
amortisseurs encore différents qui sont fabriqués
chez Fioroni. Ils ont une ligne plus fluide et des ressorts
orange de
taille normale. On a pu repérer un châssis spécial
plus léger sur l’auto de Daniel Vega Frias, qui
sort de chez Fioroni. Pleins d’autres pièces sont
disponibles pour le tuning du MBX5. Elles sont fabriquées
en Allemagne par M-Mod, et se composent de
plaques d’amortisseurs
extra larges et d’un support moteur aux solutions plus
mécaniques
pour faciliter le démontage du moteur depuis le châssis.
La pièce détachée comporte aussi de la
bavette en carbone qui protège les bas de caisse, et
un embrayage en deux parties qui laisse le volant d’origine
prisonnier de la sortie du vilebrequin et ajoute un second
plateau avec
les masselottes.
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Le MBX5 de Daniel Vega reste
toujours un favori sur cette épreuve. Un mauvais départ
et des erreurs à répétition sont à l’origine
de sa contre performance en demie.
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Fini la collaboration entre Novarossi et
Daniel Véga, puisque l’Espagnol roule maintenant
pour GRP avec un moteur Ninja.
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D.Vega n’employait pas le châssis
d’origine, mais celui de la marque Italienne Fioroni qui
est plus léger.
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D.Vega a laissé les anciens
ressorts gris sur son MBX5.
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Didier Perrin aura tenté l’impossible pour porter
au plus haut l’étendard Suisse. Il se classe 41e
en 1/8e
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Le MBX5 de D. Perrin
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Le MBX5 de Didier Perrin comporte pas mal de pièces
refaites en titane.
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Les Kyosho MP777 ajoutent encore
une touche à leur
savoir faire et nous on fait découvrir un nouveau mélange
du nylon qui compose leurs triangles. Celui-ci est plus dur.
Le renvoi de direction a été retouché et
met en place un ressort qui se déforme moins, et de
supports tubulaires indéformables en acier. Il y a aussi
Daniel Reckward qui a changé pas mal de pièces
d’origine
pour du tuning à la
Fioroni composé de copies en aluminium avec des allègements
et des fusées avec du pincement à l’arrière
qui vont donner un plus en stabilité à l’auto.
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Kyosho MP777 SP2 de Miguel Mathias après
la course. La deuxième
place.
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Le MP777 SP2 de Daniel Reckward.
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Avec son Kyosho, Daniel
Reckward a donné du fil à retordre à la
concurrence pendant les manches de sélection. Il se
loge à la 6e place du classement avant la finale
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Les renforts de cellule en aluminium seront
utilisés par les pilotes des MP777 SP2
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Le même renfort,
sous un autre angle.
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D.Reckward utilise ces fusées
Fioroni en aluminium qui augmentent de 0,5 degrés
le pincement out board à l’arrière
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Quand on s’appelle Daniel Reckward,
même les tournevis sont à votre
propre nom. Cela s’appelle la grande classe !
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Toujours aussi sympathique Monsieur Kanaï !
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Les Crono ont de
leur côté pas mal bossé pour
faire progresser l’auto. Le RS de Davide Tortorici
constitue la voiture laboratoire du team. Elle se compose
de ressorts d’amortisseurs
plus gros et de trois différentiels BBF. Tous les
pas inversés
ont été refaits façon titane, et le
réservoir
d’origine a été remplacé par celui
du MP777. Le châssis laisse aussi deviner des parties
fraisées.
Les voitures qui ont rappliqué en
force sur cet Euro sont les Hyper 8 HoBao.
Elles feront partie du listing de tête
dès les premières manches de sélection
chronométrées.
Les voitures qui montrent l’exemple sont celles du
Finlandais Joseph Quagraine et du Français Jérôme
Aigoin, sans oublier celle de l’Espagnol Robert Batlle
Sanchez. Elles comportent des plaques amortisseur beaucoup
plus épaisses
de six millimètres en largeur et des rangées
d’ancrages
plus hautes qui font prendre plus de débattement.
Robert Battle Sanchez pilotait avec des nouveaux écrous
de roues qui sont filetés à l’envers.
En toute logique, les écrous
se maintiennent vissés en roulant quand les roues
tournent. Les châssis ne sont pas tous d’origine,
comme sur les Mugen. La différence ne se fait pas
au niveau de l’allègement,
mais de la longueur de la plaque, qui est rallongée
en fonction des pilotes.
Les tables des stands sont remplies d’un
nombre grandissant de châssis Xray. C’est
sans doute l’effet
Français
Yannick Aigoin qui se fait ressentir depuis qu’il remporte
presque toutes les courses françaises avec cette auto. Je
n’ai
pas remarqué de
nouveautés sur cette auto.
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Yannick Aigoin et son assistance mécanique en train
de régler son moteur avant le départ de la finale
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Difficile de penser qu’il existe une
auto plus rapide que l’XB8 du Français Yannick
Aigoin, qui remporte le titre Européen 2006. C’est
l’auto de
la pole et de la victoire.
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Le XB8 de Yannick Aigoin, auto de la pôle
et de la victoire.
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Le C6 BB sera adopté à l’unanimité par
tous les pilotes du team RB.
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L’équipe Suisse comptait sur place avec Patrick
Hess. Il connaîtra pas mal de défaillances et
se classe à la 80e place.
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Patrick Hess disposait sur son XB8 d'une décoration spécialement
faite pour cet euro par le peintre Français Dayd’s
Painting
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Patrick Hess a renoncé à ses moteurs Novarossi
pour un Falcon B1 GRP.
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La traversée des stands nous fera tomber
en face de voitures plus rares comme le HotBodies Lightning de
Justin Mackey qui roule sous la bannière Anglaise. Elle possède
des cardans Mip sur toute sa transmission et des supports de Caster
angle qui
forcent l’inclinaison des triangles.
Chez GS, rien de spécial à signaler.
Il est vrai qu'avec l'annonce du retrait de GS Europe au profit de
ses distributeurs
nationaux qui dorénavant passent directement par la maison mère à
Taïwan, l'attention de l'ex staff technique (Claude et Philippe
Lachat) s'est tourné vers le Piktor, laissant la marque Taïwanaise
se débrouiller
toute seule. Il y avait malgré tout quelques Storm CL-1 en piste,
avec de bons résultats, à l'image de celui du Français Nicolas
Rodriguez qui accède à la finale avec brio.
Les Hong Nor X1CR font le bonheur
des pilotes Portugais et de quelques Français.
C’est une voiture encore peu répandue sur tout
le territoire et qui se montre bien équipée.
On
verra aussi rouler quelques Thunder Tiger TTR et
quelques voitures de la marque Sidorf qui
sont avec les pilotes Espagnols. Elles ressemblent de près à l’ancien
Bergonzoni, mais avec des nouvelles pièces en plus
développées
par l’ancien distributeur du Bergonzoni R1 en Espagne.
Pneus:
L'ensemble des fabricants de pneus était présent
à Ripoll, pour présenter leurs dernières nouveautés.
Les qualifs:
Le meilleur temps
est effectué par le Français Yannick Aigoin
dans la première manche de sélection. L’Allemand
Daniel Reckward se glisse dans ses roues en seconde position, suivi
par les Espagnol Daniel Vega Frias et Marc Ibars Pola. Le cinquième
temps est réalisé par
le Français Renaud Savoya. Ces cinq pilotes se situent tous très
près en temps. Donc cela se joue à rien ou presque rien.
Le pilote suivant est Adrien Bertin. Il figure en sixième position
devant l’Espagnol Borja Hernandez Cordoba et le Français
Jérôme
Aigoin. L’Anglais David Crompton et l’Espagnol Robert Battle
Sanchez se partagent la neuvième et la dixième place.
Il
y aura en tout seize qualifiés qui vont obtenir la sélection
dans les deux demi finales. A l’issue de cette première
manche, le suisse Philippe Lachat, fait partie
de ceux-là.
Il y a aussi l’Italien Fabio Boero et l’Espagnol Ricardo
Gomez Malagon, avec aussi le Français Jérôme Sartel,
l’Italien
Alex Laffranchi et le Finlandais Joseph Quagraine.
Dans la deuxième
manche, Yannick Aigoin capture encore un coup le meilleur temps.
Le classement donne Daniel Vega Frias en deuxième
position, puis Daniel Reckward en troisième position, et Borja
Hernandez Cordoba en quatrième position. Marc Ibars Pola recule
d’une
place et se retrouve à la cinquième place, et Robert
Battle Sanchez remonte de la dixième place à la sixième
place. Jérôme Sartel passe aussi de la quatorzième
position à la
septième position, et David Crompton de la neuvième à la
septième position. C’est Davide Tortorici et Guillaume
Vray qui sont les auteurs des plus belles remontées. Ils passent
de la dix huitième position à la neuvième, et
de la vingt quatrième place à la douzième. Le
Portugais Miguel Mathias fait encore mieux en passant de la
trente troisième position à la
seizième place.
Dans la troisième manche, Robert
Battle Sanchez se place devant tout le monde, y compris devant Yannick
Aigoin.
L’XB8 du Français
conserve quand même sa première place devant Daniel
Vega Frias et Robert Battle Sanchez, qui grignote des secondes
pour se rapprocher
encore un peu plus du meilleur temps. Borja Hernandez Cordoba
se situe en quatrième position, avec Jérôme Aigoin
en cinquième
position et Davide Tortorici à la place suivante. Les remontées
se font au niveau de Miguel Mathias, qui passe de la seizième
place à la
dixième. Il y a aussi Raul Peris Eugenio qui passe de la quinzième
place à la douzième, et Renaud Savoya qui se retrouve
seizième,
alors qu’il était dix neuvième. Le team Suisse
tient une place en demi finale grâce à Philippe Lachat
qui est pour l’instant onzième, et qui voit remonter
Didier Perrin en trente troisième position juste derrière
pour essayer de former un duo de choc.
Dans la quatrième manche,
Borja Hernandez Cordoba signe le meilleur temps devant Yannick
Aigoin. Celui-ci n’est pas loin et figure à la
deuxième place devant Robert Battle Sanchez et Davide Tortorici.
Il y aussi Jérôme Aigoin en cinquième position
qui peut encore saisir la pole position avant la fin de ces
sélections,
comme les quatre autres pilotes que je viens de citer. Nicolas
Rodriguez et Linus Thern font le forcing pour revenir dans
le peloton de tête.
Ils obtiennent la septième et la onzième place. L’Anglais
John Hazlewood et l’Italien Samuel Lenzi sont limite demie,
en quinzième
et seizième position.
Juste avant la dernière manche,
Yannick Aigoin possède toujours
l’avantage devant Davide Tortorici et Borja Hernandez Cordoba.
Dans la dernière demie journée de course, le Français
Jérôme
Aigoin obtient le meilleur temps et en profite pour reprendre
une parcelle de terrain sur Davide Tortorici et sur Borja Hernandez
Cordoba. Le verdict
tombe quand même au profit de Yannick Aigoin, qui prend la
pole position. Le listing des demies est le suivant : Jérôme
Aigoin avec le deuxième temps, puis Robert Battle Sanchez
avec le troisième.
Suit, Davide Tortorici, Borja Hernandez Cordoba, Daniel Reckward,
Nicolas Rodriguez, Daniel Vega Frias, Marc Ibars Pola, Miguel Mathias,
Guillaume
Vray, David Crompton, Philippe Lachat, Raul Peris Eugenio,
Joseph Quagraine et Jérôme Sartel.
Le team Suisse dans
les remontées:
L’organisation de course va
donner une chance à tous
les pilotes en débutant les courses depuis les 1024e de finale.
On trouve un pilote Suisse dans le premier 1024 A, qui est Dominique
Tschanz, et qui termine à la huitième place. Dans le
deuxième 1024 B, on trouve deux pilotes Suisses représentés
par Marco Stettler et Christophe Plancherel. Le premier doit abandonner
au bout de trois minutes de course. Le second est plus chanceux et
remporte la manche devant l’Anglais Steve Johnson. Dans les
512e, la deuxième remontée comporte deux pilotes Suisses également
avec Allessandro Rigamo et Christophe Plancherel. Ils échouent
cette fois ci tous les deux, pour trois fois rien en ce qui me concerne.
Dans le premier 256 A, la
Suisse pourra compter sur Robin Frischkopf. Il se place deuxième
et remonte en 128e. Dans le second 256e B, c’est la ballade
de routine pour Yael Zurfluh qui remonte en troisième position.
Dans le 128e A, Robin Frischkopf stoppe en cours de route et termine à la
dixième place. Mais Yaël Zurfluh entame une deuxième
remontée jusqu’au 1/64e, puisqu’il termine en
quatrième position. Il va réussir à remonter
encore une fois pour accéder au 32e. Mais là, tout
s’arrête pour lui hélas. La course tourne court
aussi pour Patrick Hess, qui doit stopper dans son 1/32e. Dans l’un
des deux 1/16e, Jérémy Pittet va remonter en 1/8e.
Ensuite, en 1/8e, on a Didier Perrin et Jérémy Pittet
en concurrence. Le premier termine sa course ici, mais Jérémy
arrive encore à remonter jusqu’en 1/4. Il devra
rester sur cette position où il termine à la onzième
place. Il ne reste plus que Philippe Lachat, qui décolle un
pneu arrière dans sa demie A, quand il était dans les
trois premiers du classement à la moitié de la course.
La finale des plus de 40 ans:
Contrairement aux autres années, il
y a aura deux finales qui vont se dérouler sur la dernière
journée
de cet euro. Celle que l’on connaît normalement et qui
rassemble les douze sélectionnés des demies pour sacrer
le champion d’Europe, puis une autre qui sera organisée
pour servir de transition pendant le temps alloué aux pilotes
de la finale classique pour préparer leurs voitures. C’est
la finale des pilotes de plus de 40 ans. Les pilotes qui vont y participer
seront recrutés parmi les pilotes déjà inscrits
et qui ont déjà courus. Chaque team manager présent
sur place aura été invité par le club de Ripoll
pour obtenir une liste d’inscrits de plus de 40 ans voulant
rouler pendant 30 minutes avant la finale officielle. Douze engagés
se présenteront au départ. A l’arrivée,
c’est l’Anglais Justin Mackey qui remporte la victoire.
Un podium spécial lui rendra honneur pour sa performance.
Les demi finales:
Dans la 1/2 B : Davide Tortorici se fait
recaler à cause
d’un problème dans sa transmission. Il ne fait qu’un
ravitaillement et doit abandonner. Jérôme Aigoin fait
presque toute la course dans les premiers du classement et encaisse
un sort à peu près identique en tombant en panne
d’essence.
C’est l’anglais David Crompton qui va dominer presque
toute la course, en se partageant la première place avec
Miguel Mathias à l’arrivée. Daniel Vega Frias était
bien parti. Mais sa voiture chargée par la gadoue va le
handicaper. C’est le Suédois Linus Thern qui va reprendre
sa troisième
position devant Raul Peris Eugenio et le Français Jérôme
Sartel. La dernière place est pour Daniel Reckward.
Dans
la 1/2 A : Marc Ibars Pola et Joseph Quagraine vont s’arrêter
les premiers. Ils connaissent tous les deux des problèmes
avec leur transmission, comme Adrien Bertin. C’est Robert
Battle Sanchez qui s’installe en tête et qui va gérer
sa course comme un pro avec le Français Yannick Aigoin
dans ses roues. Ils font la course ensembles, poursuivis par
Philippe
Lachat. Celui-ci est malchanceux et décolle ses pneus.
Il ne pourra plus rouler au même rythme et perd du terrain à chaque
tour. Les deux voitures de tête prennent un bon chemin
d’avance
sur Borja Hernandez Cordoba et Alex Laffranchi. Ils vont être
rejoint par les Français Nicolas Rodriguez et Renaud Savoya.
La Finale:
Les douze pilotes n’ont vraiment pas de chance,
car il pleut à flot
sur le circuit depuis plus d’une heure, alors que les
voitures rejoignent maintenant une à une l’arbitre
et son drapeau du départ après leur tour de formation.
L’Anglais
David Crompton a repris la première place. Il échoue
complètement au moment du départ, et c’est
le Portugais Miguel Mathias qui va prendre l’avantage
en premier avec en enfilade la voiture de Yannick Aigoin et
celle
de Raul Peris
Eugenio lancée à sa poursuite. Yannick Aigoin
attaque le MP777 après le triple saut et passe en première
position en un rien de temps. Son XB8 n’a pas l’air
d’être
handicapé par l’inondation qui frappe le circuit,
ni par la terre qui s’agglutine à vitesse grand
V dans la suspension. Il fonctionne à un rythme de qualifs
et écarte
les gêneurs comme Robert Battle Sanchez et Borja Hernandez
Cordoba, qui sont déjà sur ses traces. Personne
ne fait les pleins à neuf minutes d’après
les témoignages
que l’on peut recueillir péniblement en jouant
des coudes. Car tous les écrans de contrôles sont
squattés
par les pilotes et leurs accompagnateurs, et il est bien difficile
dans ces conditions de pouvoir suivre la course en profondeur.
Comme si cela ne suffisait pas, les micros extérieurs
sont en manque d’efficacité et les voitures sont
déjà minables
pour pouvoir être identifiées correctement.
Yannick
Aigoin accumule quand même assez rapidement trois-quatre
virages de confort sur Raul Peris Eugenio et Robert Battle
Sanchez. Miguel
Mathias a un peu lâché prise sur un passage sur
le toit qui lui a coûté 8 secondes le temps que
le ramasseur fasse son boulot. Mais le Portugais n’est
pas loin et n’est
pas non plus du genre inoffensif. Il reprend même du
terrain perdu sur Raul Peris Eugenio. C’est la guerre
des nerfs qui se joue dans cet épisode. Robert Battle
Sanchez va ensuite attaquer à nouveau Raul Peris Eugenio
et reprendre la deuxième
position. L’écart qui le sépare de Yannick
Aigoin s’est stabilisé, mais Miguel Mathias force
son rythme pour remonter sur Robert Battle Sanchez. Il y a
des voitures qui
sont quand même un peu à la traîne. Nicolas
Rodriguez et Daniel Reckward sont les pilotes attardés
qui se débattent
avec des châssis qui traînent presque par terre,
car la gadoue a envahi leur châssis et leur suspension.
Impossible
d’avancer à un rythme normal dans ces
conditions. C’est
en milieu de groupe que les choses bougent le plus. La faute
au Suédois
Linus Thern qui arrive maintenant au niveau de la cinquième
place, et dont l’auto s’est fait rattraper par
celle du Français Renaud Savoya. Les deux pilotes font
du slalom sous la surveillance de David Crompton qui est tout
près
lui aussi, et à qui il aura fallu quand même plus
de la moitié de la course pour remonter de son départ
loupé.
Il faut dire qu’entre temps, l’Anglais aura aussi
connu des ennuis avec ses amortisseurs. L’arrivée
se fait de plus en plus proche. Juste encore deux ravitaillements à attendre
pendant lesquels tout peut encore basculer.
Au pointage, c’est
l’XB8 du Français Yannick Aigoin qui est toujours
en tête, avec une avance qui s’est accumulée à plus
d’un demi tour du circuit. En deuxième position,
c’est
Robert Battle Sanchez qui a bien du mal à garder son
cap, car son auto n’est plus aussi à l’aise
qu’en
début de course (toujours la gadoue). Miguel Mathias
s’apprête
maintenant à grignoter le Pirate Espagnol. L’opération
va lui être facilitée au moment où le moteur
de Battle se coupe net. Les places vont alors changer très
vite de mains. On voit Mathias qui prend la deuxième
position, et Savoya qui apparaît maintenant en troisième
position sur les écrans de contrôle. Robert Battle
Sanchez est reparti, mais son arrêt lui a fait perdre
quatre places au passage. Il est seulement sixième.
Plus d’un
tour d’écart
distance l’XB8 de Yannick Aigoin et le MP777 de Miguel
Mathias. C’est la victoire qui a l’air assurée
pour le Français d’ici quelques minutes ! Robert
Battle Sanchez pousse sa voiture au maximum pour refaire le
retard, mais il est à deux
tours bon poids du podium. C’est mission impossible.
Le tièrcé d’arrivée
se fait dans l’ordre avec Yannick Aigoin largement en
tête,
puis Miguel Mathias et le second Français Renaud Savoya.
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Podium final:
Renaud Savoya (3ème), Yannick Aigoin (1er)
et Miguel Mathias (2ème). |
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Yannick Aigoin: On dit
de lui qu’il
est le Schumacher de l’off road thermique.
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Le Podium de la finale des plus de 40 ans.
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