Championnat
de France 1/12 piste
manche 2 au Havre:
(Reportage: Olivier Beining / Copyrights © rcinfos
- adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être
agrandies par un simple clic.
Un mois après
la première manche qui s’est
déroulée en Haute-Savoie, c'est
en Seine Maritime, et plus précisément
au Havre, que se sont retrouvés
les différents protagonistes du
championnat de France 1/12ème
2006/2007 le week-end du 16 et 17 décembre.
L’organisation: les
courses se suivent et se ressemblent
puisque le club organisateur HARC76 verra
les portes de sa piste se fermer définitivement
fin décembre comme à Bonneville.
En effet, la ville du Havre a besoin
de récupérer les locaux. Ç’est
donc dans une ambiance morose que Denis
Delalondre, président de l’HARC76,
dirigera les opérations pour accueillir
les pilotes et accompagnants venus des
quatre coins de la France. Une organisation
bien rodée permettra de passer
un week-end avec un confort relatif,
puisque petits déjeuners et déjeuners
seront servis. Côté fédéral,
Michel Vialla veillera au bon déroulement
de la course. Aucun "stop and
go" ne sera attribué et
on peut dire que tous les pilotes auront
fait l’effort de rouler proprement
et sans anicroches. Pour revenir au club
du Havre, celui-ci continuera à organiser
des courses dans d’autres lieux
ponctuels. En tout cas, bravo pour le
parcours sans fautes ce week-end et bonne
chance pour la suite !
La
piste: les
pistes du Havre et de Bonneville sont
en tout point opposées : La piste
du Havre est à coté de
la Manche, celle de Bonneville est à coté des
cols….blague à part, ce
sont deux pistes totalement différentes.
Les infrastructures de l’HARC76
sont installées à l’étage
de l’ancien hall de préparation
du fret du paquebot France. Le local
doit sans doute être quatre ou
cinq fois plus grand que le local Bonnevillois.
Vous l’imaginez, le tracé lui-même
est très grand et rapide. En effet,
Un tour se bouclera en moins de 14s malgré un
fort développé. D’autre
part les pilotes devront s’habiller
chaudement car pendant deux jours, ils
devront mécaniser dans le froid
du hall volumineux, qu’il est impossible
de chauffer. Des stands spacieux accueilleront
sans problèmes les pilotes et
leurs mécanos. La piste aura été soigneusement
préparée, puisque pour
cette dernière course dans ces
locaux, le club aura fait l’effort
de coller la moquette au niveau des raccords évitant
tout tressautement intempestif des autos.
Cela dit, la piste sera bosselée,
et plus particulièrement dans
la ligne droite. Nous aurons droit à quelques
saltos arrière de voitures en
pleine charge après qu’elles
aient été déventées
! Les setups seront difficiles à établir
car absorber ces bosses à pleine
vitesse n’est pas une chose facile
en 1/12ème. Quelques accros devront être
réparés avec du scotch,
les chassis bas ayant tendance à percer
la moquette. Le balisage non cassant
associé à une bonne largeur
de piste permettront d’avoir des
manches fluides sans accrochages ni casses.
Faisons
un tour de piste ensemble : à la
fin de la ligne droite (25-30 mètres)
il fallait bien négocier un virage à gauche
pris presque à pleine vitesse
qui débouchait lui-même
sur un virage à gauche avant un
enchainement gauche/droite. Une petite
ligne droite précédait
un virage à 135° à droite.
Un virage à gauche conditionnait
ensuite une remontée suivie d’un
virage à droite qui précède
une chicane. Après celle-ci, il
fallait ré accélérer
en courbe pour replonger en réaccélérant
afin d’atteindre une chicane qui
conditionnait le début de la ligne
droite. Ce tracé très agréable était
tronqué car le développé initial
est nettement plus grand.
Le samedi,
le grip montera gentiment. Il n’atteindra
jamais des sommets puisque les pilotes
s’arrêteront pour 67% d’entre
eux a du gris à l’arrière,
pour d’autres à du blanc.
Pour l’avant un peu plus de 50%
opteront pour du purple tandis que le
reste du plateau utilisera du black,
du magenta voir même du pink. Le
problème majeur rencontré sera
sans doute le manque de traction. Deux
raisons à cela : le grip, bien
sûr insuffisant, et la puissance
des moteurs utilisés.
La
participation: vingt trois
pilotes seulement feront le déplacement
en Seine Maritime. Ce sont trois pilotes
de moins qu’à Bonneville.
La catégorie 1/12ème ne
décolle pas malgré le plaisir
de pilotage que procurent ces bolides.
Pour preuve, la présence sur cette
manche de Stéphane Bouche, vice
champion d’Europe piste 1/8ème
B 2006, qui nous avouera qu’il
prend beaucoup de plaisir à piloter
ces voitures. A noter le retour à la
compétition de Loïck Etienne,
après un arrêt de près
d’une année pour raison
professionnelle. Retour gagnant puisqu’il
finira à la 5ème place.
Le constat que l’on peut faire,
c’est qu’il y a quinze pilotes
qui ont couru les deux premières
manches. On peut donc dire que ces quinze
pilotes constituent le noyau dur de la
discipline. Ç’est somme
toute assez peu lorsque l’on sait
que beaucoup de pilotes s’essayent à cette échelle
en entrainement. Les craintes de disparition
de cette discipline sont réelles
car les lieux pouvant accueillir ces
voitures deviennent rares (deux pistes
ferment coup sur coup en deux mois)
et la fréquentation
n’est pas à la hauteur de
l’événement. Ceci
dit, l’ambiance est toujours aussi
bonne dans les stands et cela se ressent
sur la piste puisque qu’aucune
pénalité ne sera donnée.
Le
tour des stands: le
fait le plus marquant, c'est
la recrudescence de brushless dans les
stands. La moitié des pilotes
font dorénavant confiance à cette
technologie. Depuis Bonneville, cinq
pilotes ont franchi le pas. En effet,
Mathias Rascol, Christophe Boulain, Simon
Rubet, Jean-François Bechu et
David Mangin ont mis de côté tour à collecteur
et charbons. L’exception qui confirme
la règle, c'est Loïck
Etienne, qui démarrera le week-end équipé d’un
ensemble brushless et qui l’enlèvera
le dimanche matin en raison de problèmes
de coupure à trois minutes de
course. La raison est le manque de pack
de réception. Sur les versions
2006, les contrôleurs gèrent
mal l’alimentation et des coupures
ou des trous à l’accélération
peuvent survenir. A noter aussi que retrouver
les mêmes sensations qu’un
moteur à charbons demande pas
mal de roulage, les possibilités
de réglages étant importantes.
Simon Rubet ne pourra pas dire le contraire,
car il a été légèrement
déstabilisé par le manque
de feeling au niveau des gaz. Le brushless
n’est donc pas la solution magique.
Au
niveau des châssis, Associated reste
la marque préférée
de plus d’un tiers des pilotes
présents. Rien de particulier à signaler
par rapport à Bonneville si ce
n’est que Pierre Lebreton utilise
un pod d’origine CRC, contrairement à la
majorité des pilotes qui prennent
l’option IRS. Le transfert marquant
est celui de Christophe Boulain qui a
délaissé sa Corally pour
la belle américaine. Deux voitures
seulement seront présentes en
finale A.
Deuxième marque
la plus représentée, Corally frappera
un grand coup au Havre avec la SP12X
puisque les quatre exemplaires présents
seront tous en Finale A et deux finiront
sur le podium à la deuxième
et troisième place. Trois châssis
en version US (Pollet-Villard, Carpentier
et Etienne) et un en version Europe (Delalondre)
ont donc été préparés
pour cette course. WPV a greffé un
train avant CRC pour la facilité qu’il
procure et la répétabilité des
réglages. L’auto semble
bien née et il faut apparemment
vérifier régulièrement
le Té qui peut perdre en nervosité et
tweaker le châssis au bou de quelques
packs. Deux SP12M Ahoniemi font de la
résistance dont celle d’Arnaud
Constanty qui fera une belle prestation
en finale A.
Coté CRC,
rien de nouveau. Le fait marquant, c'est
la contre performance de Simon Rubet
qui galèrera tout le week-end
pour trouver un setup compétitif
sur sa CK3.2R. Simon Capon, le régional
de cette manche, utilisait une T-Fource.
Chez
Laje, la surprise vient
de Philippe Vialla qui est repassé sur
Speed Evil 2007 au détriment de
la Corner Thief utilisée à Bonneville.
Bon choix pour le pilote montbrisonnais
qui se sentira à l’aise
tout le week-end sur ce châssis.
Les deux autres Laje présentes
seront des version 2006.
Coté accus rien
de nouveau, l’essentiel des
packs utilisés étant des
IB4200. Il faudra cependant gérer
les 8 minutes sur cette piste très
rapide car quelques pilotes finiront
vides… Coté électronique,
comme évoqué plus haut,
l’alimentation du servo et du contrôleur
est essentielle pour éviter tout
souci de coupure ou de trou à l’accélération.
Walter Pollet-Villard a modifié son
contrôleur afin de l’alimenter
avec son pack de propulsion et deux éléments
de réception.
Coté pneus,
50% des pilotes font confiance aux CRC
HR38 qui sont prêts à l’emploi.
Les duretés utilisées sont
classiques avec du purple à l’avant
et du gris à l’arrière
dès que le grip sera présent.
Quelques pilotes feront le choix du black à l’avant
avec succès puisque ce sera le
choix de Pierre-François Brunet
et Walter Pollet-Villard tous deux sur
le podium. Le traitement utlisé à l’arrière
sera majoritairement le CS avec une durée
de 60 minutes. A l’avant, c'est
le fish qui fera des émules avec
une durée de 20 minutes. Ce sont
les grandes lignes. En effet, chaque
pilote à sa méthode de
traitement et de choix de dureté.
Difficile donc d’établir
une règle universelle.
La
course: les qualifications
verront Pierre-François Brunet
s’imposer dans la dernière
manche en pôle position après
avoir bataillé avec Walter Pollet-Villard
qui s’élancera deuxième
sur la grille de départ. Jérémy
Delalondre, le pilote local, viendra
compléter le trio de tête
juste devant Philippe Vialla qui sera
gêné dans la dernière
qualif alors qu’il était
dans le même rythme que le pôleman.
Derrière, Loïck Etienne assure
une cinquième place. Suivent Arnaud
Constanty, Jérôme Carpentier
et Mathias Rascol.
Dans la première
finale A, Brunet prend la tête
et prendra jusqu’à une demi
ligne droite d’avance sur Jérémy
Delalondre qui profite des petits soucis
de Walter Pollet-Villard. Celui-ci fera
une très belle remontée
pour finir à la deuxième
place devant Jérémy. Dans
la deuxième finale, Jérémy
Delalondre prend la tête devant
Philippe Vialla et PF Brunet alors que
Walter Pollet-Villard se retrouve dernier.
Pierre-François
devra gérer sans pour autant se
laisser distancer. Il passera Philippe
Vialla pour pourchasser Jérémy.
Il parviendra à le doubler suite à une
petite faute du leader. Pierre-François
Brunet remporte donc la deuxième
finale et du même coup la deuxième
manche du championnat de France. Suivent
Jérémy Delalondre, Walter
Pollet-Villard, Philippe Vialla, Loïck
Etienne, Jérôme Carpentier,
Arnaud Constanty et enfin Mathias Rascol.
La finale B sera remportée par
Stéphane Bouche et la finale C
sera gagnée par Jérémy
Limoges.
Le bilan
du week-end:
Le championnat
de France est plus que lançé puisque
presque joué. En effet, avec deux pôles
et deux victoires, Pierre-François Brunet
n’aura jamais été aussi
près de remporter le titre. La pression
est donc sur ses épaules car une victoire
supplémentaire lui assurerait définitivement
la tête du classement. Dans le même
temps, les quelques pilotes capables
de rivaliser avec lui (Delalondre, Pollet-Villard,
Vialla pour ne citer qu’eux) n’ont
plus le choix: il faudra remporter la
victoire pour déstabiliser le leader
actuel et avoir un espoir de le dépasser
au championnat.
C’est
le jeune club de Portes les Valence qui
aura la lourde tâche
d’organiser
pour la première fois une manche nationale.
Revenons au club du Havre, qui aura assuré une
belle organisation aux pilotes pour cette
dernière
course sur leur piste. Gageons que l’HARC76
rebondira et qu’il obtiendra les infrastructures
qu’il mérite. Rendez-vous donc
début janvier dans le sud de la France
pour suivre la deuxième partie du championnat.
Espérons simplement que la domination
de Pierre-François Brunet n’altérera
pas le nombre de pilotes désireux de
participer à une manche nationale. Bonnes
fêtes !
|
 |
|