Championnat de France 1/10 touring
manche 1 à Longwy:
(Reportage: Fabien Valantin / Copyrights © rcinfos
- adaptaweb)
Note: toutes les photos peuvent être agrandies par un simple clic.
C’est dans le nord-est de la France, plus particulièrement à Longwy, que se sont donnés rendez
vous les pilotes pour la reprise du championnat de France touring. Pour le club de Longwy, ce n’est pas une première
concernant les courses d’envergures, mais il s’agit de leur première expérience nationale. Et on peut dire qu’ils
s’en sont tirés avec les honneurs, tant la maitrise de leur sujet était indéniable: piste au tracé sympa
et la moquette à fort grip, buvette chaleureuse et très bien fournie et commissaire de piste très "professionnel".
Encore un grand merci à tout l’équipe du MRC Longwy, en espérant un jour y retourner dans le cadre d’un
championnat de France.
La participation: elle fût assez bonne pour une première, d’autant
que géographiquement,
cette étape était
assez excentrée. C’est avec 68 pilotes qu’il fallait compter, et repartis comme suit: 3 promo, 29 Supersport B et 36
Supersport A. Comme on peut le constater, la promo tend à disparaître au profit du SSB. En SSA, l’intérêt
que suscitent les motorisations brushless semble se confirmer, au point que très peu de motorisations classiques étaient visibles
dans cette catégorie.
La piste: comme annoncé précédemment, la piste qui attendait
les pilotes était très technique et le grip qui ne fît que monter tout au long du weekend mis en évidence des
soucis d’équilibre sur certaines autos. Les "casquettes" nombreuses, dès le samedi après midi,
en atteste. Le tracé en lui-même maintenant (antihoraire):
Tout démarre de la classique ligne droite qui se poursuit
par un S qui débute par la gauche. Cette première difficulté accomplie, la seconde vous attendait. Il s’agit
d’un
autre S, mais cette fois, avec des angles beaucoup plus ouverts, mais dont le positionnement de l’auto est primordial, car sa vitesse
d’entrée conditionne à 99,99% la sortie, comme toujours il est vrai. Continuons dans le registre du "gros rythme" avec
une succession de chicanes très vicieuses et d’un pif paf mortel devant le podium. Si vous êtes encore vivant à ce
stade, une courbe à gauche se resserrant vous attend, suivi d’un "rond point" qu’il faut impérativement
frôler, car en cas de contact, glissade assurée. Dernière difficulté, une chicane sur la gauche qui détermine
votre vitesse en début de ligne droite. Voilà, un tour de bouclé, l’apnée se poursuivait comme ça
encore au moins 21t.
Références:
SSA : il fallait boucler au minimum 22T, meilleure manche 23T 5’09’’
SSB
: un minimum de 21t était demandé, meilleure manche 22T en 5’10’’
Technique: en terme de réglage, une majorité de pilotes avait installé la
roue libre devant, le très
fort grip semblait leur avoir donné raison. Quelques irréductibles (fous?) continuaient à utiliser le spool, pour
des raisons de constance tout au long des manches. Certains processeurs de Xray notamment, utilisaient la roue libre intermédiaire,
pour un meilleur "guidage" de l’auto.
Le souci le plus épineux concernait les pneus, et plus particulièrement
la façon de les utiliser. Devant la recrudescence des autos se retournant, il fallait trouver des parades. La plus connue était
le collage des flancs avec de la cyano, d’une à plusieurs couches, certains utilisant des accélérateurs de séchage
pour gagner du temps. Toujours concernant les pneus, le choix du produit à pneus devient difficile, tant l’offre disponible
devient conséquente: TC4 Corally, Fish, LRP black, CS, Muchmore bleu et rouge. Plus tout un tas de produits plus ou moins exotiques,
difficiles à se procurer, et dont l’efficacité est difficile à jauger. Une fois le choix fait, les temps d’application
et leur surface variaient beaucoup d’une personne à l’autre, il est donc difficile de se faire une idée très
précise de la recette miracle.
Les réglages châssis à proprement parler étaient dans l’ensemble assez
classiques, il fallait une auto précise et agile, les barres anti roulis pouvaient être montées pour la stabilité et
le confort et les réglages en hydraulique étaient assez standards. C’était la grande première aussi pour
le 5 éléments en manche nationale, et dans l’ensemble, tout le monde semblait être d’accord pour reconnaître
l’intérêt de la chose. Un mythe est d’ailleurs tombé dans cette catégorie, il s’agit du poids.
Peu de voitures sont sous la barre des 1400g, celles qui le sont le sont au prix de pas mal d’efforts et de bricolage. La marque qui
semble être la mieux lotie est Tamiya, avec son modèle 415 (plus particulièrement MSX, MSX RE et MSXX).
Niveau motorisation,
en SSB, écrasante majorité de 12*1, et dans beaucoup de marques différentes. Le vrai raz de marée en termes de
motorisation, il fallait le chercher du côté du SSA avec plus de 80% de pilotes roulant en brushless. Les contrôleurs
LRP/Nosram sont les plus utilisés, suivi de loin par les GM, les Novak se trouvant quant à eux en petite minorité. Pour
la motorisation, les pilotes suivaient généralement la marque du contrôleur, quelques uns mixant les marques entre elle
(contrôleur LRP / moteur Novak par exemple). Le bobinage le plus répandu était le 4.5, avec un rotor sintered. Les rapports
eux s’échelonnaient entre 10 et 7,4. Pour alimenter tout ça, du IB, rien que du IB, quelque soit la gaine, que ce soit
en SSB ou en SSA.
Voitures de pilotes: Cédric Avaro, Schumacher
MI2 EC: c’est
l’un des 4 pilotes à rouler avec
cette auto. Au programme, pas de grande révolution au niveau de la préparation, juste une auto bien montée. On notera à l’avant
l’emploi d’un spool de fabrication artisanale, une production P. Jasmin et l’utilisation de diode Schottky Muchmore.
Baptiste
Lopez, Yokomo MR4 BD Masami Spéciale: un des rares exemplaires visibles dans les stands. La non plus, rien de spécial,
si ce n’est l’utilisation des triangles world à l’avant et l’emploi de lest Xray, tellement plus flatteur
que les plombs autocollants.
Hugo
Ragaut, Hotbodies Cyclone: si on trouvait jusqu’à présent que les voitures des pilotes précédents étaient
jolies, que dire de celle d’Hugo ! Une vrai voiture de vitrine ! Mise à part ça, rien d’exotique ou d’inconnu.
Les qualifications: cette année, les qualifications sont au temps, en additionnant
les 2 meilleurs manches, pour suivre le modèle EFRA.
SSB: l’homme en forme de ce début de saison dans cette catégorie
est sans aucun doute G. Dannel. Ce sera le seul pilote à boucler un 22T, et pas des moindres, puisque il réalise un très
beau 22T 5’10’’.
Vous l’aurez compris, c’est lui qui décroche la pole. A la seconde position, c’est M. Berty qui sera lui à la
frontière du 22T, soit en 21T 5’00’’, un léger manque de réussite, mais qu’il corrigera sans
aucun doute lors des futurs déplacements. En 3, O. Beining, le champion de France promo 2006 et qui semble-t-il nous fait un très
joli début de saison et par la même occasion, une très belle reconversion. Suivent dans l’ordre en 4 V. Cavard,
en 5 F. Jadot, en 6 C. Fages, en 7 G. Monchy, 8 N. Moncomble, en 9 J. Grosseuvre et pour conclure F. Feuiltaine en 10.
SSA: excellente performance
de la part du jeune L. Urbains qui sera longtemps le seul à franchir la barre des 23t, ce qui, vous l’aurez compris, le place à la
première position. En 2, C. N’Diaye, champion de France en titre, qui sera en embuscade lors des finales. A la troisième
place, L. Jasmin, très rapide lui aussi. En 4 J. Delalondre, en 5 A. Thréhout, 6 M. Jasmin, 7 J. Carpentier, 8 M. Rascol, 9
S. Bellity et pour finir 10, W. Pollet-Villard.
Les finales:
SSB: G. Dannel a très bien su profiter de l’avantage de sa pole
position, malgré la pression de F. Jadot mais aussi et surtout de V. Cavard, très bien remonté de sa 4ème place.
M. Berty lui ne put faire mieux que de regarder de loin les ébats des 3 leader, tout comme O. Beining, qui ne parvint jamais à rentrer
dans la mêlée. A ce stade, nous avons notre top 5, mais réorganisé. Très belle remontée aussi de
la part de J. Grosseuvre, car parti de la neuvième position, il finit à une honnête 6 place au détriment de C.
Fages lui perdra une place par rapport au qualifications, il finira 7. F. Feuiltaine arrivera à bien tirer son épingle du jeu,
il gagne 2 places, il passe donc de 10 à 8. Pour compléter ce top ten, N. Moncomble et 9 et G. Monchy 10.
SSA: la bataille fit
rage entre Lucas et Cyril pour la victoire, tout 2 se retrouvant à égalité de points , mais c’est finalement le
plus jeune des 2 qui l’emporte grâce à une manche plus rapide (la première). L. Jasmin n’a pu que constater
les faits de ce qui ce passait devant, lui-même dut se battre pour conserver sa troisième place si chèrement acquise
car J. Delalondre était terriblement combatif pour compléter ce podium, mais là aussi, une manche plus rapide permis à Loic
d’emporter le morceau. En 5, M. Rascol, qui très bien parti de la 8ème position su profiter des embouteillages habituels
de début de manche, en 6 A. Thréhout, en 7 M. Jasmin, en 8 J. Carpentier, en 9 S. Bellity et en 10, W. Pollet-Villard.
Promo: un mot sur cette catégorie, c’est le pole man J. Plon qui gagne suivi par JP Cuk qui était
3 à la fin des qualifs.
Pour compléter ce trio, c’est L. Calvet qui termine à la troisième place.
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Le podium SSA:
Cyril N'Daye (2), Lucas Urbain (1) et Loïc Jasmin (3) |
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Le podium SSB:
Vincent Cavard (2), Gaëtan Dannel (1) et Florent Jadot (3). |
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Le podium Promo:
JP Cuk (2), J. Plon (1) et
L. Calvet (3). |
La carte postale: que dire, quand tout a été correctement
réalisé et maitrisé.
Les infrastructures ont été à la hauteur de l’événement, les dames à la buvette charmantes, le
président disponible à tout moment et le commissaire de piste objectif (merci Jo). Bref, à part demander la même chose
pour 2008, on voit difficilement où ils peuvent s’améliorer, si ce n’est peut être, changer le paysage ;-) |
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